Ce mercredi 25 septembre, le Préfet de la Haute-Saône, le Procureur de la république et la déléguée départementale au droits des femmes ont dressé le bilan et les perspectives du plan de lutte contre les violences faites aux femmes.
"Les violences faites aux femmes restent un défi pour les pouvoirs publics et pour nous tous", c'est ainsi que le préfet de Haute-Saône, Ziad Khoury, introduisait ce matin la présentation du bilan et des prochaines mesures prises par les pouvoirs publics pour lutter contre les violences conjugales.Lors de la conférence de presse, les autorités ont fait le bilan des faits de violences faites aux femmes relevés par la police et la gendarmerie dans le département :
- 2017 : 353 femmes victimes
- 2018 : 380 femmes victimes
- au 1er Septembre 2019 : 260 femmes victimes
Que prévoit le plan de lutte contre les violences faites aux femmes pour 2018-2020 ?
Le 6ème plan de lutte contre les violences devra permettre de combattre la banalisation des faits, l'isolement des victimes et l'impunité des auteurs de violences conjugales.
Dans cette optique, le représentant de l'Etat a évoqué différentes mesures que l'ensemble des acteurs de prévention et de sécurité entendent mettre en œuvre dans les prochains mois.
- Côté prévention, des journées de sensibilisation des collégiens et de tous les publics seront organisées dans le département.
- Pour les forces de sécurité, des stages seront proposés à destination de la quarantaine de référents policiers et gendarmes spécialisés dans l'accueil des femmes victimes de violences.
- La mise en place d'une possibilité de dépôt de plainte à l'hôpital sera étudiée, afin que les femmes victimes soient entendues et écoutées au plus tôt et dans les meilleures conditions.
- Le préfet souhaite aussi "diversifier les aides à l'hébergement des femmes victimes" tout en augmentant le nombre de places disponibles lors de mesures d'éloignement du conjoint violent.
Pour cela, il faudra financer l'augmentation des places d'hébergement et de suivi au sein de la structure Eaux-Vives qui ne dispose aujourd'hui que de six lits.
Pour le volet répressif, le procureur de la république Emmanuel Dupic a rappelé "qu'un tiers des personnes écrouées à Vesoul le sont pour violences conjugales". Et l'alcool est présent dans 70 % des différents familiaux.
"Il y a des associations, des proches, des collègues, il faut que les femmes sachent qu'elles ne sont pas seules face à leur situation" a martelé Caroline Lopez-Guzman, Déléguée départementale aux droits des femmes et à l'égalité.
Les numéros d'urgence
- Police -Gendarmerie : 17
- Urgences médicales : 15
- Hébergement d'urgence : 115
- Numéro des femmes victimes de violences : 3919