Pour la deuxième année consécutive et dans le cadre de la journée mondiale de la bicyclette, qui s’est tenue la 3 juin, les élèves de l’école primaire des Pierres Percées à Traves en Haute-Saône ont effectué le trajet à vélo, ce lundi 5 juin 2023.
Un drôle de cortège a déambulé - ou plutôt pédalé - sur les routes de la communauté de commune des Combes, ce lundi 5 juin au matin. De t-shirts jaunes vêtus et ne lésinant pas sur les sonnettes, une soixantaine d’élèves de l’école primaire de Traves, une petite commune de Haute-Saône, se sont rendus à vélo jusqu’à l’établissement scolaire.
Former à la mobilité durable et à la sécurité routière
La joyeuse ribambelle a mouillé le maillot, accompagné de parents et du directeur de l’école primaire des Pierres Percées. Plusieurs routes de Traves et des communes des alentours ont été fermées pour l’occasion et 15 bénévoles étaient positionnés aux abords des trois circuits organisés pour assurer la sécurité des petits cyclistes. “On roule à droite, en file indienne, personne ne se double et on garde les distances de sécurité”, leur explique Robin Lhenry.
Cela permet de montrer que le vélo est un moyen de déplacement efficace et qu’il peut permettre de se déplacer même pour venir à l’école. [Cela permet aussi] de pouvoir faire des travailleurs qui prendront leurs vélos plus tard.
Robin Lhenry, directeur de l'école primaire des Pierres Percées
"Il faut être vigilant et il n'y a pas de raisons que ça se passe mal" complète Émilie Grand-Girard. Elle est venue à l'école en marchant avec son fils. Et explique : “il faut leur apprendre dès maintenant que si on peut y aller à pied ou prendre son vélo, c’est bien”.
“Une grande réussite”, mais “compliqué à mettre en place au quotidien”
C’est sous un grand soleil et dans la bonne humeur que la procession est arrivée à l’école. Yoan Mege, parent d’élève, salue “une belle initiative”, “conviviale”, même si cela “reste compliqué à mettre en place au quotidien”. Un avis partagé par de nombreux autres parents, qui invoquent à tour de rôle la sécurité, la distance et le manque de pistes cyclables comme facteurs de cette complexité.
“C’est une grande réussite, on est très content”, débriefe le directeur. Mais quand notre journaliste Phillippe Arbez lui demande si le projet est réaliste à long terme, il concède : “on ne peut pas dire que oui”.
Les cyclistes d’un jour ont semblé avoir apprécié la sortie et seraient prêts à réitérer l’expérience, mais pas tout le temps. “Une fois par semaine, mais pas tous les jours !”, s'exclame Bastien, un écolier, au micro de France 3. La roue du déplacement durable est peut-être sur le point de tourner.