Il y a moins d'immigrés en Bourgogne-Franche-Comté qu'en France. Les immigrés résident surtout dans les grandes villes et les zones de tradition industrielle. Notre région comptait 180 300 immigrés en 2012.
L'INSEE publie une étude sur les populations immigrées en Bourgogne - Franche-Comté.
Première constatation : ils sont, en moyenne, moins nombreux dans notre région qu'en France.
En 2012, 180 300 immigrés habitent en Bourgogne-Franche-Comté. Ils représentent 6,4 % de la population régionale, une proportion inférieure à la moyenne française (8,7 %).
Leur âge
Les vagues d'immigration les plus importantes étant maintenant relativement anciennes, la population immigrée est plus âgée que celle des non-immigrés : dans la région 47 % des immigrés ont plus de 50 ans contre 40 % des non-immigrés.
Leur provenance : forte proportion de Portugais
Près de 36 % des immigrés sont natifs d'un pays de l'Union européenne, principalement des pays du Sud. L'immigration européenne est marquée par l'arrivée d’un grand nombre d'Italiens dans les années 50, puis d'Espagnols au début des années 60 et par une arrivée massive de Portugais au début
des années 70. Ces derniers sont particulièrement présents en Bourgogne-Franche-Comté : ils représentent 15 % de la population immigrée contre 10 % en France.
La région compte plus de 8 % d’immigrés venus de Turquie dès la fin des années 60 et plus de 30 % originaires du Maghreb, arrivés en grand nombre dans les années 60 et 70.
Les immigrés nés au Maroc et en Algérie sont les plus nombreux.
La dernière vague d'immigration, au début des années 2000, est marquée par l'arrivée de nouvelles nationalités, issues notamment d’Afrique subsaharienne, d’Europe de l’Est ou d’Asie.
La région se caractérise en particulier par une immigration proportionnellement plus importante en provenance de la Serbie mais aussi de la Suisse.
Leurs lieux de résidence
Les immigrés sont nombreux dans les grandes villes, où ils représentent un habitant sur dix, ainsi que dans les petites et moyennes villes. Cette localisation est liée en partie au type de logement occupé. En effet, les immigrés sont moins souvent propriétaires de leur logement que les non-immigrés et résident plus fréquemment dans le parc social, plus implanté dans les villes.
Ils sont moins présents dans les couronnes périurbaines de ces pôles, ainsi que dans les communes isolées. Ainsi, un clivage très net apparaît entre les pôles urbains qui comptent proportionnellement davantage d'immigrés et les autres territoires
Près de 132 000 immigrés de la région résident dans les grandes aires urbaines c’est-à-dire dans les pôles et périphéries. Celles de Dijon, Besançon et Montbéliard accueillent plus des deux tiers des immigrés de la région.
Les immigrés sont davantage présents dans les aires urbaines où l'industrie occupe une place importante dans le tissu économique.
En effet, ce secteur a fait appel par le passé à une main-d’oeuvre étrangère importante. Ainsi, dans les aires urbaines du Creusot, de Montbéliard et de Sens ils représentent 9 % ou plus de la population. La population immigrée est aussi importante dans l’aire urbaine de Belfort, pourtant plus tertiaire.
Dans les aires de Montbéliard et Belfort, un immigré sur quatre est né en Algérie. Les Turcs y sont aussi en grand nombre. Celles du Creusot et de Sens accueillent davantage d’immigrés en provenance du Portugal.
Les moyennes aires de Saint-Claude, Joigny et Migennes, comptent aussi de nombreux immigrés, et parmi eux une forte proportion de natifs du Maroc (18 à 22 %).
Dans les aires de Pontarlier et Lure, plus d'un quart des immigrés sont Turcs. A ceux-ci, s'ajoutent une importante communauté originaire de Suisse dans la première (11 %) et de Serbie (11 %) dans la seconde.
Les aires de Lons-le-Saunier, Nevers, Vesoul et Beaune comptent moins de 5 % d'immigrés.
Définitions selon l'INSEE d'un étranger et/ou d'un immigré :
Un immigré est une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France. Les personnes nées françaises à l’étranger et vivant en France ne sont donc pas comptabilisées. À l'inverse, certains immigrés ont pu devenir Français, les autres restant étrangers. La qualité d'immigré est permanente : un individu continue à appartenir à la population immigrée même s'il devient Français par acquisition. C'est le pays de naissance, et non la nationalité à la naissance, qui définit l'origine géographique d'un immigré.