Sur la ligne d'arrivée, le prix de l'effort n'est manifestement pas le même que l'on soit un homme ou une femme.
La page spéciale Transjurassienne de dimanche
La transju, la vraie, c'était aujourd'hui. Revivez-là en images !
Un cri dans l’aire d’arrivée.
Un cri de rage.
Un cri un brin sauvage.
Alors que midi n’a pas encore sonné au clocher de l’église de Mouthe, on n’ entend que les clarines des supporteurs massés le long de la ligne d’arrivée.
Le dénouement de cette 34e Transjurassienne est imminent.
Les clarines, les applaudissements, et ce cri, poussé par un photographe :
« Poussez-vous les filles. P… vous êtes toutes devant. »
Les filles, ce sont tout simplement quatre des cinq meilleurs des 54 km.
Leur tort est d’arriver près de 7 minutes après celle qui a survolé la course, l’Ukrainienne Valentina Shevchenko. Leur tort, surtout, est d’arriver une poignée de secondes avant les premiers garçons.
Après près de 2h40 de course, alors qu’elles se disputent la 2e place de la Transju, tant pis pour elles. Elles n’ont pas le droit de gâcher LA photo. La photo d’arrivée des garçons.
Rendons donc hommage à l’Italienne Stéphanie Santer (2e), l’Estonienne Tatjana Mannima (3e), la Rochoise Aurélie Dadubyk (4e) et la Suissesse Seraina Boner (5e). Certaines d’entre elles seront sur la photo de l’arrivée des garçons, au premier plan, accroupies pour récupérer, exténuées après plus de 50 kilomètres d’efforts.
Leur présence n’a pas gâché la photo du sprint masculin, bien au contraire. Ce cliché, grâce à elles, n’en est que plus beau.