Des salariés de la cimenterie de Frangey campent devant le siège social du groupe à Saint-Cloud.
Un CCE (comité central extraordinaire) se tient au siège social du groupe Lafarge à Saint-Cloud. A l'extérieur, 12 salariés icaunais sont toujours en grève de la faim pour protester contre la fermeture de l'usine de Frangey, à Lézinnes.
Un comité central extraordinaire (CCE) se tient ce jeudi 29 septembre 2011 au siège social du groupe Lafarge dans les Hauts-de-Seine. Installés devant l'entrée du bâtiment, 12 grévistes de la faim se disent déterminés.
Syndicats et direction sont réunis depuis ce matin pour évoquer la fermeture du site icaunais, qui a été annoncée en mai dernier. Douze salariés, sur les 74 du site de l'Yonne, ont entamé une grève de la faim pour protester contre cette décision.
"On veut le retrait du projet de fermeture. On est décidé à continuer la grève tant qu'ils ne feront pas le premier pas", déclare Patrick Martinot, 51 ans.
Installés sous une bâche à l'entrée du siège, les grévistes espèrent bien faire plier la direction. Ils ont reçu le soutien des élus locaux et de plusieurs personnalités de droite et de gauche. Le candidat à la primaire du PS Manuel Valls leur a rendu visite.
L'usine de Frangey est en activité depuis 1930. Les grévistes de la faim estiment qu'elle est viable et que sa fermeture n'est pas justifiée. De son côté, la direction maintient sa décision de fermeture. Elle déclare souhaiter "sortir de cette situation le plus rapidement possible". Le groupe Lafarge s'est engagé à reclasser 100% des salariés, en proposant notamment la prise en charge de leur logement pendant 15 ans.