Affaire Vairelles: demande de remise en liberté

Tony Vairelles entendu par le juge d'instruction fait une nouvelle demande de remise en liberté.

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L'ex-international de football, ex-président du club de Gueugnon, Tony Vairelles, mis en examen pour tentative d'assassinat, a été entendu lundi, 27 février 2012, dans l’après-midi par un juge d'instruction. Selon ses avocats, Tony Vairelles a nié être l'auteur des coups de feu qui ont blessé trois vigiles d'une discothèque près de Nancy.

Le 2 février 2012, une demande de remise en liberté de Tony Vairelles avait été rejetée. L'ex-actionnaire majoritaire du club de football de Gueugnon, placé en détention provisoire depuis le 25 octobre 2011, a déposé une nouvelle demande de remise en liberté lundi 27 février 2012.

"Tony Vairelles a confirmé devant le juge ce qu'il avait dit aux policiers lors de son arrestation: il est venu chercher ses deux frères en voiture devant cette discothèque, il a entendu les coups de feu, mais il n'en est pas l'auteur", a déclaré à l'AFP l'un de ses avocats, Me Liliane Glock, à l'issue de l'audition.

L'ex-footballeur, ainsi que trois de ses frères, Giovan, Jimmy et Fabrice, tous mis en examen pour tentatives d'assassinats, sont suspectés d'avoir blessé par armes à feu trois vigiles d'une discothèque d'Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) dans la nuit du 22 au 23 octobre 2011.

Selon l'accusation, Jimmy 30 ans et Giovan 20 ans, ont été expulsés de la discothèque après une altercation, puis sont revenus armés avec Tony 38 ans et Fabrice 40 ans et auraient alors ouvert le feu sur les portiers.

"Tony n'est pas très en forme. Il trouve le temps long dans sa prison de Metz, il est tendu, il n'a pas vraiment le moral, il en a marre", a dit à l'AFP l'un de ses avocats, Me Virginie Barbosa.

Fin janvier, le dossier avait connu un premier rebondissement, avec la mise en examen des trois portiers pour violences avec armes. Ils sont soupçonnés d'avoir utilisé des bombes lacrymogènes ainsi qu'une matraque en acier à l'extérieur de l'établissement contre les frères Vairelles.

Le 22 février 2012, l'affaire a connu un nouveau tournant avec la libération de l'un des frères Vairelles, Giovan, que les vigiles ne reconnaissent plus comme l'un des tireurs.

"Les résultats de certaines expertises balistiques devraient être communiqués dans les prochains jours", a par ailleurs déclaré Me Glock. De premières analyses ADN sur deux ogives n'ont pu donner de résultats probants, l'une étant inexploitable, l'autre présentant une empreinte génétique qui n'a pu être identifiée.

Né à Nancy, où il a commencé sa carrière, Tony Vairelles a été sélectionné huit fois en équipe de France de football entre 1998 et 2000. Originaire de la communauté gitane, personnage haut en couleur, il s'est fait remarquer dans le milieu du football, notamment à Lens, autant par son talent de buteur que par son emblématique coupe de cheveux. Il a ensuite été actionnaire majoritaire du club de Gueugnon (Saône-et-Loire) jusqu’à la saison dernière.

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