Une campagne d'affichage interpelle les candidats à la présidentielle sur le problème du SIDA en France.
Aides : une campagne d'affichage pour l'élection
L'association d elutte contre le sida interpelle via une campagne d'affichage les principaux candidats à l'election présidentielle, exceptée Marine Lepen.
"Voici deux moyens d'arrêter le sida. L'un a fait ses preuves, l'autre devra les faire en 2012". Le slogan est choc, les photos parlent d'elles-mêmes : à gauche, un préservatif, à droite le portrait d'un candidat à la présidentielle. L'interpellation est claire : qu'allez-vous faire pour la lutte contre le sida, si vous êtes élu ?
Hollande, Sarkozy, Bayrou, Joly, Mélenchon... Tous ont leurs portraits placardés en ville, à côté d'un préservatif. Les principaux candidats à l'élection présidentielle devront répondre aux questions de l'association Aides, qui a lancé cette campagne d'affichage. Seule Marine Lepen n'a pas eu droit à son affiche. Question de positionnement politique.
Un projet de société = un projet de santé publique
Pour Aides, la campagne présidentielle est loin d'aborder les questions de santé publique. Alors l'association pose des questions : quelle place veut-on accorder aux personnes malades, en situation de handicap ou en perte d’autonomie ? Quelle citoyenneté veut-on offrir aux minorités sexuelles ? Quel statut et quels droits veut-on garantir aux étrangers vivant en France ? Plus largement, quelle politique de santé publique voulons-nous pour demain ?
Des questions très larges que l'on peut lire sur le site de l'association, parce qu'Aides est convaincu qu'un choix de société peut être determinant sur la progression ou non de la maladie. "A l’immense espoir de pouvoir mettre fin au sida, correspond l’immense inquiétude de voir se réaliser un projet de société qui, par idéologie, inconséquence ou lâcheté, ferait le nid de l’épidémie. Une société du chacun pour soi et du droit du plus fort qui écraserait définitivement toute chance d’en venir à bout", avertit Christian Andreo, directeur des actions nationales à AIDES.
Malheureusement à Besançon, vous risquez de ne pas retrouver ces affiches sur les murs d'expression libre. Collées hier soir, elles étaient déjà, pour la plupart, recouvertes.