Après le meeting du chef de l'Etat à Villepinte, Arnaud Montebourg ironise: "Nicolas Sarkozy a voulu draguer le FN".
Le député PS de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg a ironisé, lundi 12 mars 2012, dans le quotidien Libération après le discours de Nicolas Sarkozy lors de son meeting à Villepinte, dimanche 11 mars 2011.
Arnaud Montebourg ironise sur la volonté de Nicolas Sarkozy de renégocier des traités européens de Schengen, mais qui condamne François Hollande qui veut changer le traité sur la discipline budgétaire dans l'UE.
"Il est assez distrayant d'entendre le chef de l'Etat... organiser le big-bang des traités européens" alors qu'il "nous refuse le droit de renégocier le traité sur la discipline budgétaire européenne" et qu'il "rudoie la gauche depuis des mois parce qu'elle exige une contrepartie de croissance dans ce texte", a déclaré le président du conseil général et député PS de Saône-et-Loire.
"Il fait semblant de briser Schengen pour draguer grossièrement le FN", a aussi estimé le président du conseil général de Saône-et-Loire. Nicolas Sarkozy a affirmé dimanche à Villepinte que les accords de Schengen devaient être révisés et a menacé de suspendre la participation de la France si un "gouvernement politique de Schengen" n'était pas mis en place dans les douze mois car, selon lui, "on ne doit pas laisser la gestion des flux migratoires entre les seules mains des technocrates et des tribunaux".
A cet égard, le député PS a souligné "qu'il n'est pas démontré qu'une politique migratoire nationale est plus efficace qu'une politique commune au niveau européen".
A propos de la volonté de Nicolas Sarkozy de voir une Europe "qui protège", Arnaud Montebourg -- "théoricien de la démondialisation et partisan d'une forme de protectionnisme européen", selon Libération -- a reproché au chef de l'Etat de faire "comme s'il était le candidat de la rupture, après avoir soutenu l'Europe passoire dans la mondialisation". "Les dégâts sont énormes: 750.000 emplois industriels perdus en dix ans ... et 900 usines fermées ces trois dernières années", a-t-il jugé. Ce que M. Sarkozy dit à Villepinte, "ça sent le rattrapage en pleine panique électorale", à souligné Arnaud Montebourg.