Ils comparaissaient mercredi 19 octobre 2011 pour avoir participé à une ratonnade.
Auxerre : procès d'une ratonnade
En 2004 et 2005, Auxerre est secouée par une vague de violences à caractère raciste menées par un groupuscule d'extrême droite. Une dizaine de kebabs est incendiée et des ratonnades sont également perpétrées.
Les prévenus, aujourd'hui âgés de 25 à 35 ans, avaient très violemment agressé deux jeunes Auxerrois d'origine maghrébine. Ils ont écopé de peines allant de six mois avec sursis jusqu'à trois ans ferme, dont la moitié avec sursis.
Le dossier, qui était examiné par le tribunal correctionnel d'Auxerre ce mercredi, est le premier volet d'une affaire qui en compte trois. En 2004 et 2005, Auxerre a été secouée par une vague de violences à caractère raciste menées par un groupuscule d'extrême-droite. Une dizaine de restaurants kebab avaient été incendiés et des ratonnades avaient été commises.
Les faits qui étaient examinés ce mercredi remontent au mois de mai 2005. Deux jeunes hommes se promenaient dans un parc, quand ils ont été agressés par une dizaine de personnes. Les victimes ont reçu des coups de couteau, des coups de poing et on a essayé de les étrangler. L'association SOS Racisme s'est portée partie civile dans cette affaire.
Le procureur de la République avait requis entre six mois de prison avec sursis et quatre ans ferme à l'encontre de sept des agresseurs. Les peines infligées sont en deça de ses réquisitions, puisqu'elles vont de six mois avec sursis jusqu'à trois ans ferme dont la moitié avec sursis. Seuls huit hommes ont été condamnés, le neuvième a été relaxé.
Mais, aucun des accusés n'ira en prison, car ceux qui ont écopé d'une peine
ferme l'ont déjà effectuée quand ils étaient détenus en préventive. De plus, en dessous de deux ans de prison ferme, les peines sont aménageables. Les victimes se sont dit extrêmement déçues par cette décision.
Les agresseurs ont été condamnés solidairement à verser 5 000 euros de dommages et intérêts à SOS Racisme. Ils devront aussi indemniser les deux victimes.
Le deuxième volet concernant l'incendie des restaurants kebab sera jugé devant la cour d'assises des mineurs en 2012. Le troisième volet, qui concerne d'autres agressions sur des personnes, sera jugé devant le tribunal correctionnel des mineurs. |