Le conseil d'administration de l'AJA a pour l'heure maintenu sa confiance en Gérard Bourgoin. Affaire à suivre...
Le président Gérard Bourgoin a annoncé lundi 14 mai 2012, au terme d'un conseil d'administration, son intention de continuer à la tête de l'AJA, reléguée en Ligue 2. La partie s'annonce plus serrée ce mardi soir avec l'assemblée générale de l'association AJA, détentrice de 99% des parts de la structure professionnelle. Affaire à suivre.
Le budgét qui sera présenté dans dix jours à la DNCG enregistrera ainsi une baisse
de 53%, passant de 44 millions d'euros à 20 millions. "L'AJA a toujours vécu sur les cessions de joueurs. Les derniers datent de 2007 et depuis il ne s'est rien passé sinon l'addition de joueurs avec des salaires qui ont grimpé de 3.000 à 20.000 euros mensuels pour des jeunes. Quand ils s'ajoutent les uns aux autres, cela fait beaucoup", a regretté Gérard Bourgoin annonçant son intention "de réduire la voilure".
Le président a également déclaré qu'il n'abandonnerait pas "un bateau qui vient
de prendre un rocher énorme et dans lequel il y a une voie d'eau", au lendemain
de la dernière défaite à Marseille (3-0). "Ce serait de l'inconvenance", a-t-il ajouté annonçant l'objectif de "remonter" tout en reconnaissant "que ce ne serait pas facile" et envisageant déjà une "guerre de 38 matches". "Ma responsabilité est totale. J'incarne la défaite (descente) d'Auxerre. C'est normal, quand vous êtes en haut de l'affiche et que ça gagne, c'est le public qui gagne mais quand on perd, il est normal que ce soit celui qui a les rênes du club qui perd", a poursuivi Gérard Bourgoin. "Il n'y a pas de désagrément à cela. Quand vous êtes chef d'entreprise, vous êtes habitué à des sanctions de ce genre", a-t-il admis évoquant "un héritage difficile avec des contrats onéreux renouvelés".
Gérard Bourgoin : "j'ai fait un choix, peut-être mauvais, de prendre Laurent Fournier"
Le président de l'AJA rencontrera les joueurs après la dernière journée. Certains bénéficiant de fortes rémunérations pourraient être libérés en vertu des réglements de la charte du football professionnel alors que le sort de l'entraîneur Jean-Guy Wallemme n'est pas décidé. Gérard Bourgoin a aussi émis des regrets sur sa gestion. "J'ai regretté de n'avoir pas fait des coupes sombres budgétaires à mon arrivée. Cela aurait peut-être trop mis en évidence les excès de gestion depuis quatre ou cinq ans", a-t-il dit. "J'était ferme sur l'objectif du maintien. Je croyais en la continuité de l'équipe de la saison précédente. Mon premier accroc a été de ne pas avoir pu renouveler l'entraîneur (Jean Fernandez) et j'ai fait un autre choix, peut-être mauvais, celui de prendre Laurent Fournier. Il nous a fait du Laurent Fournier et cela n'a pas réussi", a-t-il conclu.