Sur les 15 députés bourguignons choisis par les électeurs lors de ces législatives, 5 sont des femmes
Il y a un effort, mais peut mieux faire ! On est encore très loin de la parité. C'est notamment le cas à droite de l'échiquier politique.
La nouvelle Assemblée nationale compte 155 députées sur 577. Elles n'étaient que 107 il y a cinq ans dans la précédente Assemblée. Les scrutins des 10 et 17 juin marquent donc un - petit - pas en avant. Le PS est le parti qui a envoyé le plus gros contingent de femmes à l'Assemblée : 106 sur un total de 280 élus. L'UMP arrive très loin derrière, avec 27 sur 194 députés. Ces chiffres se retrouvent à l'échelon de la Bourgogne, où 4 élues sont de gauche et une seule de droite.
La Côte d'Or, la Nièvre et l'Yonne comptent une seule députée, alors que la Saône-et-Loire en a deux.
Dans la 1ère circonscription de la Nièvre, la députée PS sortante, Martine Carrillon-Couvreur, conserve son siège en obtenant 61,34% des votes. Au premier tour, elle avait distancié de plus de 10.000 voix son adversaire de l'UMP, Jean-Luc Gauthier (38,66 % au second tour).
Dans la troisième circonscription de l'Yonne (Sens), la députée UMP Marie-Louise Fort a été réélue sans difficulté face au candidat socialiste, Nicolas Soret, avec plus de 55% des votes.
Enfin, trois femmes ont été élues pour la première fois à l'Assemblée nationale en Côte d'Or (Kheira Bouziane) et en Saône-et-Loire (Cécile Untermaier et Edith Gueugneau).
Côte-d'Or : Kheira Bouziane (PS)
Kheira Bouziane a été élue dans la troisième circonscription de Côte-d'Or. Elle fait partie des nouveaux députés issus de l'immigration qui font leur entrée à l'Assemblée nationale.
Cette professeur d'économie de 58 ans est élue depuis 1995 à Quetigny, commune limitrophe de Dijon, où elle est actuellement en charge de la solidarité et de la famille en tant qu'adjointe au maire. Elle a également siégé au Conseil économique et social de la région Bourgogne.
Née à Oran, en Algérie, elle est entrée au PS, il y a une dizaine d'années. Elle se décrit comme "militante du parti, pas de l'appareil". Dans cette circonscription ancrée à gauche, elle succède à la socialiste Claude Darciaux, 70 ans. Mariée, elle est mère de deux enfants.
Saône-et-Loire : Cécile Untermaier (PS)
Cécile Untermaier, magistrate de 60 ans, a été élue dans la quatrième circonscription de Saône-et-Loire. Elle succède à Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, qui a choisi de ne pas se représenter.
Secrétaire générale de la sous-préfecture de Chalon-sur-Saône pendant dix ans, elle a ensuite été nommée sous-préfète d'Avallon. En 2004, elle devient magistrate, au tribunal administratif de Lyon, "pour préserver son indépendance et sa conscience de femme de gauche", afin de ne plus être dans le corps préfectoral sous un gouvernement de droite.
Elue conseillère générale en 2011, elle est en charge de la culture au sein du département. Mère de trois enfants, elle habite depuis une trentaine d'années dans une petite commune de Saône-et-Loire dont son mari est le maire.
Saône-et-Loire : Edith Gueugneau (DVG)
Edith Gueugneau, élue députée DVG de la 2ème circonscription de Saône-et-Loire, était soutenue par Arnaud Montebourg et des socialistes locaux face à l'appareil national du PS, qui lui avait imposé un rival EELV.
Cette fille d'ouvrier, âgée de 59 ans, a fait toute sa carrière professionnelle, débutée à 16 ans, en tant que préparatrice en pharmacie dans la même officine en Saône-et-Loire. Elue en 1993 conseillère municipale de Bourbon Lancy, petite commune de 5.000 habitants à l'ouest du département, elle en devient l'adjointe au maire en 1997.
En 2004, elle est devenue conseillère régionale de Bourgogne avant de décrocher un des postes de vice-président de la région. Soutenue par Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif et président du conseil général, elle s'était présentée sous l'étiquette divers gauche face au candidat EELV Nicolas Guillemet, imposé au niveau national dans le cadre de l'accord national PS-écologistes. Edith Gueugneau avait été exclue du PS.