Le tribunal correctionnel a rendu sa décision dans l'affaire Louis Pelletier lundi 20 février 2012
Autun : 2 médecins relaxés après erreurs médicales
Deux médecins accusés de négligence médicale après la mort d'un enfant de 5 ans et demi à Autun ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Chalon-sur-Saône. La famille de la victime ne fera pas appel.
Deux anciens médecins de l'hopital d'Autun étaient accusés de négligences médicales ayant entraîné la mort du petit Louis Pelletier en 2006. La famille du garçonnet ne fera pas appel de la décision, mais elle a décidé de se tourner vers le tribunal administratif.
Une affaire impliquant un urgentiste et un pédiatre était jugée par le tribunal correctionnel de Chalon-sur-Saône ce lundi 20 février 2011. Les deux médecins risquaient 3 ans de prison et jusqu'à 45 000 euros d'amende.
Une expertise ordonnée par le juge d'instruction a indiqué que les deux professionnels ont commis plusieurs erreurs médicales. L'enfant, âgé de 5 ans et demi, avait été hospitalisé à Autun pour une laryngite aigüe. Après avoir passé une radio des poumons et reçu un aérosol, il était rentré chez lui. Un peu plus tard, il avait de nouveau été admis dans un état critique avant de décéder. Les deux hommes se disent innocents des faits qui leur sont reprochés. Leurs avocats avaient demandé la relaxe. Ils voulaient aussi que l'affaire soit renvoyée devant le tribunal administratif pour les questions d'indemnisation.
Pour la famille de l'enfant, ce procès a été une terrible épreuve. "Il y a des choses que j'ai entendues que je n'accepte pas (…) Pour moi, l'intubation qui n'a pas été vérifiée, je ne peux pas l'accepter", a expliqué Hélène Michaud, la mère de Louis Pelletier.
Outre la vérité, elle demandait le paiement d'une pierre tombale pour la sépulture de l'enfant. L'affaire, qui a été examinée lundi 30 janvier 2012, avait été mise en délibéré au lundi 20 février.
La responsabilité du corps hospitalier
"Il y a sans doute une responsabilité de ces deux médecins, mais il y a aussi une responsabilité de l'ensemble du corps hospitalier, des décideurs au niveau de l'hôpital d'Autun quand on sait que le médecin de garde est à 1 kilomètre de l'endroit où était en train de décéder Louis, on est atterré", a déclaré l'avocat d'un des deux médecins.
"Ce sont des médecins qui, chaque jour, apportent leur concours pour essayer d'améliorer la santé de leurs patients. Donc, l'acte de soigner pour eux c'est un acte quotidien. Il n'y a rien de pire que de voir se reprocher d'être responsables des conséquences néfastes, alors même qu'ils pensent avoir fait tout ce qui était en leur pouvoir au moment où ils ont agi", a indiqué le défenseur de l'autre praticien.