L'usine de Chevigny-Saint-Sauveur est paralysée par une grève ce vendredi 30 mars 2012
Le mouvement est suivi par l'ensemble des ouvriers et des agents de maîtrise indiquent les syndicats. La grève devrait se poursuivre jusqu'au samedi 31 mars à 22h20.
Moutarde, cornichons, mayonnaise, sauces salades, vinaigrette… Toutes les chaînes de production sont arrêtées. Le mouvement a débuté jeudi 29 mars à 20h50, à l'appel d'une intersyndicale FO, CGT, CFTC et CFDT.
Dans le cadre des NAO (négociations annuelles obligatoires), la direction a fait des propositions jugées inacceptables par les salariés : 2,1% d'augmentation générale et une prime de panier de 5,90 euros. "Tous les autres sites du groupe ont obtenu 2,3% d'augmentation, pourquoi pas nous ?" se demandent les grévistes.
Ceux-ci se plaignent aussi de leurs conditions de travail : "les 244 salariés titulaires et les 97 intérimaires n'arrivent pas à faire face au volume d'activité. Nous ne sommes pas assez nombreux", explique William Gilquin, délégué syndical FO du site.
Les propositions de la direction sont d'autant plus difficiles à accepter "compte-tenu de l'inflation et des résultats enregistrés par Unilever" précisent les salariés. Le géant anglo-néerlandais de l'alimentation et des cosmétiques a enregistré un bénéfice net de 4,25 milliards d'euros pour l'année 2011. Ces résultats témoignent, selon Unilever, d'une "croissance forte malgré des marchés difficiles". Le groupe est présent dans plus de 180 pays à travers le monde.