L'AJA veut "finir avec honneur" pour la 38e et dernière journée de Ligue 1 dimanche 20 mai 2012
Les Bourguignons joueront face au leader Montpellier qui viendra chercher dimanche, à 21h, le point suffisant pour être sacré champion de France. Relégué en Ligue 2 depuis la défaite à Marseille (3-0), l'équipe de l'AJ Auxerre abordera ce dernier match de Ligue 1 sans pression, déclare l'entraîneur auxerrois Jean-Guy Wallemme.
Après la certitude de la relégation en L2, comment votre groupe a-t-il préparé ce dernier match?
"Il y a eu beaucoup de déception, de frustration, d'abattement. Mais l'essentiel, maintenant, c'est de repartir pour ce dernier match, de faire le métier et de finir sur une belle note à domicile. Même si ça va être compliqué dans les têtes. Je pense qu'il faut absolument respecter ce maillot et le club d'Auxerre, finir proprement malgré les difficultés, face à une équipe de Montpellier qui va venir pour jouer le titre. On va donc mettre en place la meilleure équipe possible pour contrarier Montpellier et pour finir avec honneur."
Vous êtes venu pour tenter l'opération maintien et finalement vous avez échoué.
"Cela fait aussi partie du métier. La saison a été compliquée, on le sait. La mission qu'on avait entamée ne s'est pas finie comme on l'espérait. On s'était préparé à l'éventualité de ne pas réussir. Mais le maintien, c'était notre leitmotiv au quotidien. On a essayé de sublimer, de donner de la plus-value à ce groupe. On a remis de l'espoir, pas assez malheureusement. Sur la forme on a retrouvé certaines valeurs, une certaine ambition dans le jeu. Sur le fond, malheureusement, cela n'a pas été suffisant, et le club est en L2. C'est aussi une déception pour moi par rapport à la confiance que les dirigeants m'avaient donnée."
"La Ligue 2, ça va être compliqué"
Votre avenir se situe-t-il à Auxerre?
"Mon avenir proche, c'est déjà le 23 mai avec la sélection du Congo (NDLR : dont il est l'entraîneur). Après, je suis quelqu'un de passionné qui aime ce métier fait de plaisir, très peu, et de beaucoup de contraintes. On est fou, si on ne le sait pas. Mais ce que j'aimerais en tous cas, si, il y avait la possibilité que je reste, c'est qu'il y ait une certaine unité. Je ne la ressens pas aujourd'hui à tous les niveaux du club. Je pense que pour le bien de l'AJA, les vrais amoureux du club devraient être d'autant plus concernés. (...)
Aujourd'hui, il faut des idées neuves. (...) Tous les acteurs de l'AJA doivent se poser la question de savoir quel est l'intérêt aujourd'hui pour le club : préparer le futur ou ressasser les choses qui n'ont pas été faites. Il faut trouver un projet commun et s'y inscrire vraiment de façon pérenne, ça passe par là. Car la L2, ça va être compliqué. Je pense que l'humilité fait partie de ce métier. (...) Certains devront en faire un peu plus preuve, vraiment s'unir et s'investir pour le club. Cette association reste un club atypique et certains doivent aller voir dans un dictionnaire ce que ça veut dire."
Propos recueillis en conférence de presse vendredi 18 mai 2012