Grace à un système de flashcode, le Samu pourra accéder aux données médicales des patients.
Ce système baptisé "Code d'urgence" sera bientôt sera déployé dans le département de Côte d'Or.
Le code-barre autocollant est à conserver sur soi, par exemple sur un casque de moto ou de chantier, un téléphone portable ou le dos d'une montre. "L'intérêt est d'avoir des données médicales fiables, exploitables en urgence" dans les cas où la victime d'accident ou de malaise est inconsciente et isolée, explique Christophe Savio, le responsable du Samu de la Sarthe qui a testé le système avec une dizaine d'autres Samu.
"En cas d'intervention sur un choc septique infectieux, on peut injecter un antibiotique qui va sauver le patient. Mais s'il y est allergique, on va le tuer. Avec le système Code d'urgence, on applique un traitement adapté", souligne le médecin.
Ce système a été élaboré par une micro-entreprise sarthoise. Le code-barre contient des informations médicales, validées par un médecin traitant et régulièrement actualisées. Les données regroupent notamment le groupe sanguin, les allergies, les traitements, les antécédents, les coordonnées des personnes à prévenir et la position du patient par rapport au don d'organe. Une photo et des données anthropométriques complètent le tableau, pour éviter toute confusion entre le patient et une autre personne.
Un dispositif réservé aux urgentistes du Samu
L'utilisation du dispositif est réservée aux urgentistes des Samu. Il leur suffit de scanner le code-barre sur leur smartphone grâce à une application pour accéder à un serveur sécurisé, agréé par le ministère de la Santé et la Cnil, renfermant les informations médicales.
Les pompiers ne sont pas habilités à l'utiliser. Mais, un code alphanumérique sur l'autocollant leur permet de demander les informations via le médecin régulateur du Samu. Des accords, en attente de validation par la Cnil, ont été conclus avec plusieurs Samu.
Le code-barre est disponible moyennant un abonnement de 36 euros par an. Il est notamment destiné aux motards et automobilistes, aux sportifs, aux entreprises exerçant dans les métiers à risques et aux seniors, indiquent ses concepteurs. |