Le préfet de la région Bourgogne a décidé de faire appel du jugement rendu par le tribunal d'instance de Dijon
C'est un nouvel épisode de l’occupation d’un bâtiment de l’Ecole Nationale des Greffes de Dijon par des demandeurs d’asile.
Dans un jugement rendu jeudi 15 mars 2012, la justice a accordé un délai supplémentaire aux étrangers qui occupent un bâtiment désaffecté appartenant à l'Etat. Ceux-ci disposent de 6 mois pour quitter les lieux qu'ils devront libérer au 15 septembre prochain.
Le juge a estimé qu'il y avait "une inertie de l'administration qui, face à une saturation des capacités d'hébergement dans les centres d'accueil, n'a justifié d'aucune diligence accomplie auprès d'autres régions ou d'autres départements et n'a pas démontré une impossibilité de recourir à des mobilités d'accueil d'urgence en fonction des moyens mis à sa disposition".
Dans un communiqué rendu public ce vendredi 16 mars 2012, la préfecture rappelle que "l’occupation du bâtiment est une occupation illégale". Elle constate en outre "une dégradation avérée des appareils garantissant la sécurité du bâtiment" et "une tension croissante à l’intérieur du bâtiment, ayant provoqué des violences et des rixes".
Selon le communiqué, la dégradation de la sécurité pourrait amener à "envisager la fermeture d’une crèche voisine, du fait des ordures jetées par les occupants de l’immeuble dans la cour de la crèche et des rixes entre occupants contribuant à une augmentation de l’insécurité".