L'hôpital conteste les chiffres donnés par le quotidien Libération sur des emprunts toxiques souscrits.
Dans un document confidentiel publié mercredi 21 septembre 2011, le quotidien cite l'exemple de "l'hôpital de Dijon qui devrait s'acquitter de 31 millions d'intérêts pour un emprunt toxique de 111 millions".
Libération a publié le listing recensant les 5 500 collectivités locales et établissements publics ayant souscrit des prêts "toxiques" entre 1995 et 2009. Selon le CHU de Dijon, certains chiffres publiés s’avèrent erronés ou dépassés pour ce qui le concerne.
"L’établissement s’est largement tourné vers l’emprunt dans l’esprit même du Plan Hôpital 2007. A ce jour, le CHU de Dijon a emprunté 372 millions d’euros (solde du capital à rembourser) dont près de 123 millions avec des taux dits structurés (soit 33% de notre dette)", indique un communiqué.
Le CHU déclare qu'il avait contracté deux emprunts de 60 et 15 millions d’euros qui correspondaient à cette catégorie "critique". Le premier faisait partie d’un marché conclu début 2007 qui portait sur 145 millions d’euros dont 47,5 millions d’euros à taux fixe et 37,5 millions d’euros structuré. Le second de 15 millions d’euros était antérieur et datait de 2005.
Ces emprunts avaient été conclus à un moment où "nombre de spécialistes s’accordaient à encourager le recours à ces formules qualifiées de gestion dynamique d’une dette", déclare le CHU. A ce jour, l’établissement a "désensibilisé" 80% de ses "emprunts à risque" qui n’atteignent plus que 15 millions d’euros (soit 4% de son encours de dette), poursuit le communiqué.
"L’information obtenue par Libération regroupe 3 emprunts : 60 millions d’euros, 15 millions d’euros et 37,5 millions d’euros. Il faut savoir qu’à fin 2011, sur 5 ans (de 2007 à 2011 inclus) et au titre des 3 emprunts, le CHU aura réglé 6 575 771 euros d’annuités alors qu’avec des taux fixes à 4%, il aurait été amené à payer 14 282 000 euros ; 7 millions d’euros ont ainsi finalement été économisés", note le CHU de Dijon. |