UFC-Que Choisir a enquêté auprès de 35 pharmacies de l'agglomération dijonnaise
Au vu des résultats jugés "inquiétants", l'association de consommateurs saisit la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) pour sanctionner les infractions.
L'UFC-Que Choisir a enquêté pour vérifier si le consommateur bénéficie du meilleur rapport qualité-sécurité-prix. Les résultats sont "préoccupants", estime l'association.
Le 20 janvier 2012, l’UFC - Que Choisir de Côte d’Or a enquêté dans 35 pharmacies dijonnaises (soit 59 % des officines de la ville), autour d’un scénario unique : l’achat par la même personne de deux médicaments incompatibles (Aspirine UPSA Vitamine C 330 mg et Rhinureflex).
-Près d’une pharmacie enquêtée sur trois (30 %) n’a pas respecté spontanément son devoir de conseil.
-Seules 59 % des pharmacies enquêtées proposent un affichage lisible du prix des médicaments vendus derrière le comptoir
-Les prix relevés par les enquêteurs font "le grand écart. Ainsi, un médicament aussi courant que l’aspirine UPSA Vitamine C 330 mg a été acheté à des prix variant de 2,02 € à 3,57 €, soit un écart de 77 %".
Une automédication de meilleure qualité
"Soucieuse de promouvoir une automédication de meilleure qualité et moins chère", l’UFC-Que Choisir de Côte d’Or demande donc à la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) de réaliser des enquêtes auprès des pharmacies du département et de sanctionner les infractions.
Pour l'association, "dans ces conditions se pose la question de la pertinence d’une libéralisation encadrée de la distribution des médicaments sans ordonnance en parapharmacies et dans des espaces dédiés en grandes surfaces.
Cette mesure permettrait, pour le consommateur, une économie pouvant atteindre 16 % des dépenses de médicaments non remboursables (soit 269 millions d’euros par an) sans occasionner de fermeture de pharmacies", explique l'association de consommateurs.