La décision a été prise par le tribunal d'instance de Dijon jeudi 15 mars 2012
Depuis fin janvier, une soixantaine de demandeurs d'asile se sont installés dans un bâtiment laissé inoccupé par l’État. Ils devaient s'en aller aujourd'hui, à la fin de la trêve hivernale. La préfecture a 15 jours pour faire appel.
Une demande de surseoir à leur expulsion a été examinée cet après-midi par la juge de l'exécution. Celle-ci a décidé de leur laisser un délai supplémentaire. Ils pourront donc rester dans l'ancien internat de l'Ecole des greffes, boulevard de la Marne, jusqu'au samedi 15 septembre.
Ces demandeurs d'asile sont originaires de pays secoués par la violence et les conflits (Somalie, République Démocratique du Congo, Tchad, Erythrée, Ethiopie...). Ils ont tout quitté, car leur sécurité n'était plus assurée.
Aujourd'hui, ils n'aspirent plus qu'à une chose : obtenir le statut de réfugiés politiques. En effet, la convention de Genève, qui a été ratifiée par la France, oblige les États signataires à fournir aux demandeurs d’asile un logement et des moyens de survie le temps que leurs demandes soient examinées.
Or, la justice estime qu'en l'état actuel des choses, l'Etat n'est pas à même de leur proposer un logement décent. D'où, la décision de les autoriser à rester six mois de plus dans le squat de l'Ecole des greffes.
Ce nouvel épisode judiciaire a été salué par la vingtaine d'associations qui soutiennent les demandeurs d'asile. Le 7 mars dernier, elles avaient manifesté devant la préfecture de région pour demander un report de leur date d'expulsion, "tant que d’autres solutions d’hébergement correctes ne seront pas trouvées".