L'association UFC-Que Choisir a annoncé qu'elle portait plainte pour "pratiques commerciales trompeuses"
L'association de consommateurs annonce mardi 28 août 2012 qu'elle a porté plainte contre des enseignes spécialisées dans la vente de listes d'annonces de locations d'appartement.
Cette action intervient au terme d'une enquête menée en février et en juin dernier dans 10 villes universitaires, dont Dijon.
"Le scénario consistait pour les enquêteurs, équipés de caméras cachées, à simuler la recherche d'un logement pour un étudiant", explique l'UFC. L'association a voulu vérifier la légalité des pratiques mais aussi la valeur ajoutée de ce type de service par rapport aux annonces gratuites.
"Au final, les vendeurs de listes ne fournissent qu'un simple fichier d'informations sur des biens disponibles, correspondant à des critères limitatifs et approximatifs imposés par eux et extrêmement vagues" écrit l'association.
"Non seulement ils n'apportent aucune garantie à la conclusion effective d'un bail à la différence d'une agence immobilière mandatée, mais ils se défaussent de leur obligation réelle et légale qui est de fournir "exclusivement" des biens correspondant aux desiderata du client" déplore l'association.
Le marché gratuit est plus performant
"Alors que la loi impose que le paiement de la liste s'effectue après la prestation, 89% des marchands ont exigé l'argent avant la remise du moindre document", souligne l'association, qui a relevé des prix allant jusqu'à 450 euros à Paris.
En outre, ces enseignes sont moins performantes que le marché gratuit, selon l'UFC qui a établi des comparaisons sur plusieurs critères (loyer, surface, emplacement, disponibilité).
Le dépôt de plainte concerne 13 enseignes : APL Location (Lyon), Chaîne des propriétaires et des particuliers (Strasbourg), Directe Location Bordeaux, Directe Location Dijon, Git'Immo (Marseille), MIL'IM Lyon, MIL'IM Strasbourg, Pan euro Nord (Caen et Rennes) Pan euro Sud (Toulouse et Montpellier), Service location (Dijon), Top Immo 59 (Lille) et Casa Immo et Ancea (Ile-de-France).
Dans un autre domaine, l'association UFC-Que Choisir avait enquêté auprès de 35 pharmacies de l'agglomération dijonnaise en janvier dernier. Au vu des résultats jugés "inquiétants", l'association de consommateurs avait saisi la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) pour sanctionner les infractions. |