Les personnels pénitentiaires s'opposent à un projet qui vise à diminuer les effectifs de nuit
L'UFAP (Union fédérale autonome pénitentiaire), le syndicat majoritaire à la maison d'arrêt, appelle les personnels à se réunir ce mercredi 15 février 2012.
Ce mouvement est organisé le jour où la société privée Véritas doit délivrer un label à la maison d'arrêt. Ce label permettra à l'établissement pénitentiaire dijonnais de faire reconnaître la qualité et la rigueur de son dispositif pour l’accueil des nouveaux arrivants.
La loi impose, en effet, de respecter une trentaine de règles pénitentiaires européennes : régularité de la procédure d’écrou, prise en compte des besoins urgents du détenu arrivant (accès à un local de douche, repas chaud, dotation de sous-vêtements propres, accès gratuit au téléphone…), remise de documents d’accueil permettant à la personne détenue d’être informée de ses droits et de ses devoirs, etc.
Le syndicat veut "dénoncer l'hypocrisie de l'administration pénitentiaire". "D'un côté, on officialise par un label la meilleure prise en charge des détenus et de l'autre on supprime des effectifs en personnels sur les services de nuit, dégradant de fait cette prise en charge", explique Thomas Jacquot, secrétaire général adjoint de l'union régionale Ufap.