Le candidat PS a visité des jardins et a déambulé dans le centre ville. Il s'apprète à tenir meeting.
François Hollande en campagne à Besançon
François Hollande s'est rendu dans des jardins familiaux. Il a ensuite marché dans les rues piétonnes du centre ville de Besançon avec Jean-Pierre Chevènement, Pierre Moscovici et tous les autres élus PS de la région. Il a enfin dédicacé son livre avant d'aller tenir meeting à Micropolis.
En déplacement dans le Doubs, fief de son directeur de campagne Pierre Moscovici, François Hollande tient mardi soir à Besançon un grand meeting régional placé sous le signe du rassemblement avec son allié Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC.
"C'est un meeting de rassemblement", de "riposte" à Nicolas Sarkozy et sur "la transition énergétique", "les trois mots d'ordre de ce soir", a souligné le candidat PS à la présidentielle devant la presse, en marge d'une visite de jardins familiaux.
Le "Che" défend "une conception de la renégociation qui n'est pas différente de
<<<<< les images de François Hollande avec Jean-Pierre Chevènement à Besançon.
"J'ai ma propre démarche européenne, lui a été très critique sur l'euro, il n'a pas voté le Traité de Maastricht. Nous sommes dans sa région et ça me paraissait légitime qu'il s'exprime dès lors qu'il a appelé à voter pour moi", a expliqué le député de Corrèze.
Chevènement : "Hollande, le mieux à même de rassembler"
Ancien partisan du non à Maastricht, le sénateur de Belfort, Jean-Pierre Chevènement, s'était retiré de la course pour 2012 le 1er février avant de rallier le 13 mars M. Hollande. Pour lui, le candidat PS était "l'homme le mieux à même de rassembler" face à la crise et avait "le mérite de vouloir renégocier le traité européen désastreux".
Mais si la position sur ce traité de discipline budgétaire fait consensus, l'accord PS/EELV posera peut-être problème au président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC). "Bien évidemment, un très petit score de Madame Joly rendrait l'application de cet accord problématique", a affirmé M. Chevènement, présent, non loin de M. Hollande.
A ce meeting du grand Est auquel étaient attendues 4 à 6.000 personnes doivent notamment s'exprimer M. Chevènement et un Pierre Moscovici "complètement investi" dans la campagne, selon les termes de M. Hollande.
Moscovici : "Besançon, ville d'histoire du socialisme"
Le directeur de campagne a promis à "un discours de très grande fermeté" dans cette ville dont il a vanté les mérites devant des journalistes. Besançon est une "ville d'histoire du socialisme de Proudhon, et Fourier, ville de culture inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO, ville natale de Victor Hugo, décor du « Rouge et le Noir », d'innovation sociale avec le RMI, de combat avec Lip, ville la plus écologiste de France", a assuré le député
du Doubs.
"C'est une ville exemplaire du point de vue développement durable", a assuré M. Hollande pour qui ce meeting, le premier après la "suspension" pascale, permet d'entrer dans la "dernière phase". Arrivé en début d'après-midi, M. Hollande a visité des jardins familiaux dans le quartier de Port Douvot, sous une pluie fine, dégusté un buffet campagnard bio, avant "une déambulation" en centre-ville --le terme consacré--, puis une séance de dédicaces de son livre "Changer de destin" dans une librairie.
Pour lui, cette présidentielle compte "plusieurs variables qu'on n'arrive pas à maîtriser": la participation, --"j'ai le sentiment qu'elle sera à un bon niveau"-- et les niveaux de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon.
François Hollande s'est réjoui que "dans cette campagne, il y a une chose qu'on
ne pourra pas dire, que les socialistes ne sont pas rassemblés". "Il n y'a pas eu une phrase, un écart", a-t-il assuré. Interrogé sur son possible Premier ministre en cas de victoire, il a éludé: "Il n'y aura aucun problème pour travailler avec toute personnalité que je choisirai. Mais nous n'en sommes pas là".
(avec AFP)