Les traditionnelles plaques bleu marine sont remplacées par des rectangles bordeaux et argent
La Bourgogne compte près de 600 établissements hôteliers toutes catégories confondues. Un grand nombre d'entre eux n'ont pas encore adhéré au nouveau classement qui entre en vigueur à partir de lundi 23 juillet 2012.
C'est une petite révolution pour les quelque 16 000 chambres d'hôtel de la région. Mais, cette nouveauté est loin de faire l'unanimité. A l'échelon national, moins d'un hôtel sur deux a effectué les démarches pour régulariser sa situation. La Bourgogne n'échappe pas à cette tendance.
La réforme qui entre en vigueur corrige la grille d'attribution des 1 étoile à 4 étoiles. Le classement est désormais plus proche des standards internationaux. Certains hôtels 2 étoiles en France équivalaient à un 3 étoiles dans les autres pays d'Europe. Avec cette réforme, la France se voit aussi dotée d'une 5e étoile, une catégorie luxe qui existait à l'étranger mais pas dans l'Hexagone.
La nouvelle grille prend en compte plus de 240 critères. Elle intègre des critères quantitatifs comme la superficie des chambres, mais aussi des aspects qualitatifs comme la propreté ou l'accueil. De plus, le classement des hôtels est valable seulement 5 ans et non plus à vie comme autrefois.
Une amende de 15 000 euros
Le développement des sites de réservation sur internet, mais aussi des sites d'avis et de commentaires rend ce classement moins utile, expliquent ses détracteurs. Car, pour de nombreux professionnels, "peu importe les étoiles, le classement... l'important c'est que les clients soient contents et qu'ils reviennent".
L'Umih – le principal syndicat hôtelier - estime que "les hôteliers ne mesurent pas l'impact de la fin des pannonceaux bleus le 23 juillet", ainsi que l'interdiction de faire référence aux anciennes étoiles sur l'enseigne lumineuse, le papier à en-tête, les cartes de visite. Les contrevenants risquent en effet une peine d'amende de 15 000 euros.
Le syndicat rappelle aux hôteliers qu'ils doivent décrocher les panneaux, tout en demandant "une certaine tolérance" aux pouvoirs publics. De son côté le Synhorcat, autre syndicat hôtelier, souhaite un "délai de grâce" avant de décrocher le panneau bleu pour ceux qui auront entamé la démarche de classement.
La France reste la première destination touristique mondiale. |