L'augmentation des rayonnements délivrés aux patients via l'imagerie médicale est préoccupante
Santé : il faut privilégier l'IRM au scanner
L'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) a rendu public son bilan 2011 sur la sûreté nucléaire en Bourgogne et en Franche-Comté. L'organisme estime que l'utilisation de rayons ionisants en imagerie médicale est trop importante, notamment pour les scanners.
Lundi 24 septembre 2012, l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a dressé le bilan de quelque 60 inspections réalisées en 2011 en Bourgogne/Franche-Comté.
L'ASN est une autorité indépendante, qui est chargée de contrôler les activités nucléaires civiles en France. Cela comprend les centrales nucléaires, mais aussi les activités médicales, de recherche et industrielles. C'est ce qu'on appelle le nucléaire de proximité.
Le contrôle du nucléaire médical montre que la radiothérapie traite un nombre croissant de patients : 200 000 personnes sont concernées chaque année en France, dont 7 600 en Bourgogne en Franche-Comté. La radiothérapie reste une méthode de traitement des cancers pleinement justifiée, avec un taux d'environ 80 % de guérison des patients traités.
Cependant, l'Autorité de Sûreté Nucléaire estime que l'augmentation des doses de rayonnement ionisants délivrés via l'imagerie médicale (techniques comme la radiologie ou la scanographie qui permettent de voir à l'intérieur du corps) devient "une préoccupation croissante". Entre 2002 et 2007, les doses auxquelles sont soumis les Français ont augmenté en moyenne de 57 % par habitant.
Recourir en priorité à l'IRM
Il est donc urgent de prendre des mesures pour maîtriser l'augmentation des doses délivrées aux patients lors des examens d'imagerie médicale. En passant un scanner, par exemple, chaque patient reçoit l'équivalent des radiations tolérées pour un travailleur du nucléaire en l'espace d'un an.
L'ASN préconise de recourir en priorité à l'IRM (imagerie à résonnance magnétique) qui n'est pas irradiante. Cette technique doit être privilégiée pour de nombreux examens du système nerveux central, de la moelle épinière, en rhumatologie et chez les enfants. L'ASN préconise donc le développement du parc d'IRM, mais dans ce domaine, la Bourgogne fait partie des régions françaises les moins bien dotées.