Le président d'honneur du Front National rencontre les militants d'extrême droite samedi 11 février 2012.
Jean-Marie Le Pen à Nuits St-Georges
A l'heure où Nicolas Sarkozy fait montre de son virage à droite, au Front national on cherche toujours des signatures. Jean-Marie Le Pen fait équipe avec sa fille. Il est venu en Côte d'or, à Nuits-Saint-Georges, pour rencontrer les sympathisants d'extrême droite.
Jean-Marie Le Pen vient en Bourgogne partager la traditionnelle galette en compagnie des membres de la fédération de Côte-d’Or.
L’ancien président du parti n'a pas pris sa retraite, loin de là. Jean-Marie Le Pen mène campagne pour sa fille Marine, candidate à l’élection présidentielle. Le FN dénonce les pressions que subiraient les élus pour l'empêcher d'obtenir les 500 signatures nécessaires pour se présenter. "Je dois en être aujourd'hui à 380 promesses", a déclaré Marine Le Pen sur BFM-TV vendredi 9 février.
Mais, selon certains élus frontistes, le parti a aussi souffert d'un excès de confiance lié à la figure de Marine Le Pen, avec qui "tout devait être plus facile". "Je pensais que la "dédiabolisation" allait nous permettre d'avoir les signatures les doigts dans le nez. Or, c'est encore plus difficile. Marine (Le Pen) est beaucoup plus crédible que son père", donc plus dangereuse, note Edouard Ferrand, conseiller régional de Bourgogne et secrétaire départemental du FN dans l'Yonne.
"Le Front, c'est un tigre de papier", résume-t-il. S'il dément tout problème d'organisation dans la recherche des parrainages, il estime que certains élus frontistes "ont parfois tendance à pantoufler et à faire faire le sale boulot par les militants, lesquels sont d'ailleurs plus efficaces".