Jugé pour avoir maquillé le meurtre de sa femme

L'épouse avait été retrouvée pendue, mais la thèse du suicide a vite été écartée par les enqueteurs.

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Le procès pour assassinat d'un ancien réfugié politique albanais, accusé d'avoir tenté de maquiller le meurtre de sa femme en suicide par pendaison, à Vesoul en 2008, s'est ouvert mardi devant les assises de Haute-Saône. Vlash Tanushi, âgé de 52 ans et réfugié politique en France de 2004 à août 2008, risque la réclusion à perpétuité.

Compagnon violent, l'homme avait été expulsé de France en août 2008; sa compagne était restée à Vesoul avec les deux enfants qu'elle avait eu d'un autre homme. Interdit de séjour dans l'hexagone, il était revenu clandestinement pour essayer de la ramener avec lui en Italie.

Le 26 octobre 2008, l'homme s'était rendu au commissariat de Vesoul en affirmant qu'il avait découvert son épouse, 39 ans, pendue à une rambarde d'escalier, dans le hall d'un immeuble désaffecté de la ville, où ils s'étaient donné rendez-vous.

« Je ne suis pas un criminel »

L’accusé nie avoir tué sa compagne. "Jamais il n'y a eu de violences. A cause d'elle j'ai trahi ma famille, mon fils unique. Je ne suis pas un criminel", a-t-il déclaré mardi à la barre. La thèse du suicide avait rapidement été exclue par les enquêteurs. Les proches de la victime, qui commençait à s'intégrer en France, la décrivaient comme "heureuse".

L'autopsie a conclu que la victime, âgée de 39 ans, également d'origine albanaise, avait été étranglée avant d'être pendue à une corde, a-t-on appris de source judiciaire. Le verdict est attendu vendredi, au terme de quatre jours de procès.

(avec AFP)

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