La décision de remettre en liberté Jean-Pierre Mura a été mise en délibéré au vendredi 6 janvier.
L'assassin présumé de Christelle reste en prison
Dans l'affaire Christelle Maillery, assassinée en 1986 au Creusot, la Chambre d'instruction de la cour d'appel de Dijon a examiné la demande de remise en liberté du suspect. Cet homme de 44 ans souffre de troubles psychiques. La décision a été mise en délibéré.
Jean-Pierre Mura est mis en examen pour homicide volontaire dans l'affaire Christelle Maillery, tuée au Creusot il y a 25 ans.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a examiné ce mercredi 4 janvier 2012 une nouvelle demande de mise en liberté déposée par l'avocat de Jean-Pierre Mura.
L'homme est soupçonné d'avoir assassiné de 31 coups de couteau Christelle Maillery, une collégienne de 16 ans. Jean-Pierre Mura, qui nie les faits, présente de sérieux troubles psychologiques. Il a fait l’objet de plusieurs séjours en hôpital psychiatrique.
Une série de recoupements, de coïncidences troublantes et de témoignages ont abouti à son interpellation 25 ans après les faits. La décision de remettre ou pas Jean-Pierre Mura en liberté a été mise en délibéré. Le présumé coupable, qui est écroué à Varennes-le-Grand depuis le 15 décembre dernier, reste donc en prison.
"Il faut que l'enquête avance"
La question qui se posait aujourd'hui n'était pas de savoir si Jean-Pierre Mura était coupable ou innocent. Il s'agissait de décider de le remettre ou non en liberté. La présidente a fait un examen détaillé des charges pesant contre le mis en examen. Les avocats de deux parties ont ensuite fait valoir leurs points de vue.
Pour maître Didier Seban, avocat de la famille Maillery, "il faut que l'enquête avance. La vérité est due aux familles. Il faut empêcher toute pression sur les témoins et sur l'enquête. Compte tenu du comportement violent qu'a eu la personne mise en examen dans le passé, des menaces qu'il a pu faire du fait qu'il est un passionné des armes et des couteaux, je considère qu'il doit rester en détention le temps que les vérifications soient faites que l'enquête se développe."
L'avocat de J-P Mura attend des preuves
"La partie civile et l'avocat général mettent en avant des présomptions. Mais, j'attends toujours des preuves matérielles", déclare Michel Grebot, l'avocat de Jean-Pierre Mura. " En effet, 25 ans se sont écoulés", précise-t-il. "Pendant 25 ans, on refait l'histoire à la lumière de ce qu'on a entendu, de ce qu'on a lu. Les personnes qui étaient entendues en 2011 ont des précisions beaucoup plus pointues que celles qu'elles ont apportées il y a 20 ans, donc c'est un peu surprenant. Aujourd'hui, elles affirment notamment que mon client connaissait la petite Christelle, ce qui n'était pas dans le dossier il y a 20 ans."