Près de 400 personnes participent à une journée régionale sur ce thème jeudi 11 octobre 2012
Les soins palliatifs ont pour but de soulager la douleur et d'améliorer la vie des patients atteints d'une maladie grave, évolutive ou terminale. Ce sujet s'accompagne souvent d'un débat très vif.
Comment mieux soulager la douleur des malades ? De quelle façon peut-on sauvegarder la dignité des patients ? Que faut-il mettre en place pour soutenir l'entourage des personnes malades ?
Personnels médicaux et paramédicaux, bénévoles, aidants, responsables d’hôpitaux ou d’établissements médico-sociaux ont rendez-vous toute la journée à la salle Tabourot des Accords, à Saint-Apollinaire, en Côte d'Or.
C'est la première fois qu'une telle réunion est organisée à l’initiative du Comité régional de soins palliatifs, de l’Association des acteurs en soins palliatifs de Bourgogne et de l’Agence Régionale de Santé. Le professeur Régis Aubry, président de l’Observatoire national de la fin de vie, sera là. Il présentera notamment un bilan du programme national de développement des soins palliatifs 2008-2012.
Ce sera l’occasion aussi de faire le point sur le dispositif en Bourgogne, où ces "soins actifs et continus pratiqués par une équipe pluridisciplinaire, en institution ou à domicile", font l’objet d’un chapitre à part entière du Projet Régional de Santé 2012-2016.
On parlera entre autres du droit des patients et du refus de soins. Un bilan sera présenté par les équipes mobiles de soins palliatifs qui ont été mises en place dans les quatre départements bourguignons. Il y sera aussi question du rôle joué par les associations de bénévoles d’accompagnement, etc.
Une nouvelle loi sur la fin de vie des malades ?
La loi Leonetti du 22 avril 2005 encadre les conditions de la fin de vie pour les malades. Ce texte interdit l'acharnement thérapeutique et instaure un droit de "laisser mourir", mais sans aller jusqu'à autoriser l'euthanasie active. Ainsi, les médecins peuvent administrer des traitements anti-douleur permettant de soulager la souffrance avec pour "effet secondaire d'abréger la vie".
Lors de la campagne présidentielle, François Hollande s'était déclaré partisan d'une "assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité" dans "des conditions précises et strictes". Le président de la République a chargé le professeur Didier Sicard d'une mission pour "évaluer l'application" de la loi Leonetti. Son rapport est attendu d'ici à la fin de l'année.