La session extraordinaire de vendredi 28 septembre a été boycottée par les élus de Gauche qui ont quitté la séance
La session extraordinaire comptait évoquer les orientations du Conseil Général en matière d'Education.
Le groupe de Gauche, sous la houlette de Jean-Claude Robert, a dénoncé le "manque d'ambition" de la majorité.
Le groupe des Forces de Progrès a publié un communiqué de presse, en fin d'après-midi vendredi 28 septembre.
Pour un vrai projet éducatif départemental !
Ce jour les Conseillers généraux ont été convoqués pour une nouvelle session extraordinaire dont l’utilité obéissait plus à une stratégie de communication qu’aux véritables enjeux.
Il nous était demandé de nous prononcer sur un catalogue d’actions sans aucune ambition
ni ligne directrice, dressé sans aucune consultation ni concertation sur un sujet pourtant majeur : l’éducation et la jeunesse.
Apres des années de dégradation des moyens consacrés à l’Education au niveau national (80 000 postes supprimés dans l’Education, dont 14 000 cette année, 1/3 des postes des RASED supprimés, la Formation professionnelle des enseignants supprimée,…), la droite départementale a multiplié dès l’ouverture de la session les provocations politiciennes à l’exact opposé de la gravité qui aurait dû prévaloir.
Non contente d’avoir rompu le consensus républicain de la représentation territoriale au sein des conseils d’administration des collèges, la droite départementale annonce déjà la fin de la gratuité du transport scolaire, et des reculs conséquents des moyens alloués par le département (investissements dans les bâtiments scolaires, actions culturelles,…).
Nous refusons que l’éducation et la jeunesse soit ainsi sacrifiée sur l’autel d’une politique purement comptable.
En quittant la séance nous voulons rappeler avec force notre demande insistante pour un véritable projet éducatif départemental qui place l’intérêt des jeunes au coeur de véritables ambitions et qu’il soit élaboré en concertation avec l’ensemble des acteurs du système éducatif.
Jean-Claude ROBERT
Président du groupe
En réponse, le Président du Conseil Général de Côte d'Or, François Sauvadet a lui aussi réagi par un communiqué :
La Gauche pratique la politique de la chaise vide :
une curieuse conception de la Démocratie
« Il s’agit là d’une bien curieuse conception de la Démocratie de voir ainsi les élus de Gauche quitter la session du Conseil Général, pratiquant la politique de la chaise vide sur un sujet aussi important que l’Education. C’est peut-être tout simplement pour masquer une réalité : ils n’ont rien à redire de la politique que nous conduisons.
Car enfin, est-il illégitime de consacrer, au moment de la rentrée, une session spéciale sur l’Education, au sein d’un Conseil Général qui a en charge le fonctionnement des collèges, le transport scolaire, qui accompagne les communes dans leur projet de développement éducatif ? La Gauche parle de provocation. Est-ce une provocation de dresser le constat qu’il n’y a eu en Côte-d’Or que 3 postes d’enseignants de plus pour cette rentrée ?
Est-ce-illégitime de poser la question d’une harmonisation des prix de la cantine scolaire entre le Conseil Général et le Conseil Régional quand des collégiens sont amenés à payer 4 euros alors que le prix du Conseil Général est de 3,56 euros ? Est-il illégitime de poser la question de la gratuité des transports alors que la Région nous fait payer le transport de lycéens sur ses propres lignesTER ? Est-il illégitime de s’émouvoir quand le maire de Dijon déclare que les cars Transco qui transportent des travailleurs, des élèves, des personnes âgées, encombrent les voies sur Dijon ? Est-il illégitime de poser la question d’une allocation de rentrée scolaire versée aux familles pour des enfants qui leur ont été retirés et confiés au Conseil Général ? Je ne le pense pas.
J’ai appris avec stupeur que la Gauche avait décidé de ne pas participer à ce débat, avant même mon intervention ce matin. Elle a voulu montrer par l’absurde que l’on ne pouvait pas délibérer dès lors que les conseillers de l’opposition quittaient la salle de séance. Ce sont les collégiens et leur famille que la Gauche prend en otage. Je regrette que des élus du peuple aient de la sorte refusé d’entendre le témoignage des enseignants eux-mêmes, que j’avais invités à parler de l’intérêt pédagogique des moyens numériques que nous mettons à leur disposition. Chacun assumera ses responsabilités.
J’assume les miennes. Dès lundi, je convoquerai une nouvelle session et nous délibérerons
sur les orientations proposées. Les Côte-d’Oriens doivent savoir que l’Education restera
pour nous, une priorité. »