Les élus du personnel avaient déposé un recours contre le plan social à la cimenterie de Frangey, dans l'Yonne
Le tribunal de grande instance de Nanterre a rendu sa décision ce vendredi 9 mars 2012. Il a débouté les salariés de leur demande, a annoncé un des employés.
Les élus du personnel au comité central d'entreprise de Lafarge ciments contestent le motif économique de l'arrêt d'activité et du projet de cession du site de Frangey, dans l'Yonne.Ils voulaient faire constater la nullité de la procédure.
"Le projet de cessation progressive d'activité de l'usine de Frangey et de reconversion du site ne repose pas sur une cause économique justifiant l'ouverture d'une procédure de licenciement et la mise en œuvre d'un plan de sauvegarde de l'emploi", estime la CGT. Selon Sylvain Moreno, délégué CGT chez Lafarge, "aujourd'hui, ça commence avec Frangey et si nous laissons faire, le groupe va s'attaquer à d'autres sites".
Les salariés ont la possibilité de faire appel de la décision rendue ce vendredi.
A la recherche d'un repreneur
La fermeture de Frangey a été annoncée en juin 2011. Cette perspective avait conduit 12 salariés à cesser de s'alimenter pendant neuf jours en septembre dernier.La direction avait alors accepté de maintenir une activité sur le site et de chercher un repreneur. Elle s'est aussi engagée à reclasser 34 personnes dans le groupe avec des aides à la mobilité importantes. Lafarge emploie environ 8 000 personnes en France, dont 1 500 personnes dans son activité cimenterie.