Une réunion de travail s'est tenue ce mardi 15 novembre 2011 au ministère de la Santé.
Le ministre Xavier Bertrand a reçu quatre chefs de service de l’Hôtel-Dieu du Creusot. Ils étaient accompagnés de Jean-Paul Anciaux, député UMP de Saône-et-Loire.
Les médecins bourguignons ont proposé au ministre un projet pour sauver l’Hôtel-Dieu du Creusot, qui est en liquidation judiciaire.
Ce plan s'articule autour de 5 priorités :
1. Maintien des urgences et du SMUR à l’Hôtel Dieu ;
2. Maintien du pôle Mère Enfants (Maternité et pédiatrie) ;
3. Maintien d’un bloc chirurgical ;
4. Maintien de la structure de diabétologie et endocrinologie ;
5. Accueil sur les sites Foch et Harfleur des nouvelles activités de l’éventuel "repreneur-partenaire" l’association de la Croix Rouge française.
"Un hold-up sur l'hôpital public"
Mais, l'annonce d'une future reprise de l’activité par la Croix-Rouge ne fait pas l'unanimité. En effet, Didier Mathus, député-maire de Montceau, estime qu'on est loin du projet lancé au départ par les établissements du Creusot et de Montceau-les-Mines.
"Nous avons accepté le dépôt de bilan de l’Hôtel-Dieu et l'administration provisoire de l'hôpital de Montceau pour aboutir à la constitution d’un établissement unifié", rappelle-t-il. C'est uniquement dans ce but que le centre hospitalier de Montceau avait accepté de se séparer de la maternité et du service de chirurgie viscérale.
Aujourd'hui, Didier Mathus ne décolère pas : "Confier ces services à la Croix Rouge s’apparenterait à un hold-up sur l’hôpital public et sur l’offre de soins de Montceau", estime-t-il.
La date butoir du 18 novembre
De leur côté, les élus du Creusot indiquent que "la Croix Rouge Française, association à but non lucratif comme l’est elle-même la Fondation Hôtel-Dieu, constitue un repreneur potentiel sérieux".
Son offre "permettrait d’organiser des filières de soins fortes sur le territoire et de maintenir l’actuel statut des personnels de l’Hôtel-Dieu, cela en complémentarité avec le centre hospitalier de Montceau".
Les élus du Creusot mettent aussi en avant l'urgence de la situation, car les offres de reprise doivent être déposées avant le vendredi 18 novembre 2011. Une décision finale sera prise par le tribunal de grande instance.
"Devant tergiversations et hostilités, le danger serait que la procédure aboutisse à la mise en liquidation de la Fondation Hôtel-Dieu du Creusot, et donc à sa disparition", préviennent-ils.