Jean-Pierre Mura, mis en examen pour homicide volontaire, sera entendu mercredi 4 janvier 2012.
L'homme est placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Varennes-le-Grand, en Saône-et-Loire, depuis jeudi 15 décembre 2011. On le soupçonne d'avoir assassiné la collégienne.
Christelle Maillery, 16 ans, a été tuée de 31 coups de couteau le 18 décembre 1986 au Creusot, en Saône-et-Loire. Son corps avait été retrouvé quelques heures après sa disparition, dans une cave. Cette affaire est connue sous le nom des "disparues de Saône-et-Loire", car elle fait partie d'une série de meurtres non élucidés commis dans ce département entre 1980 et 1990.
L'affaire vient de rebondir 25 ans après les faits. Suite à la découverte de nouveaux éléments, la police judiciaire de Dijon, travaillant sur commission rogatoire du juge d'instruction de Chalon-sur-Saône Emmanuel Vion, a procédé à de nouvelles auditions, des enquêtes de voisinage et à un travail de recoupage. Une série de recoupements, de coïncidences troublantes et de témoignages ont abouti à l'interpellation de Jean-Pierre Mura en décembre 2011.
Ce dernier nie les faits. Son avocat vient de déposer une nouvelle demande de mise en liberté qui sera examinée par la cour d'appel de Dijon mercredi 4 janvier 2012 a indiqué l'association Christelle, qui regroupe neuf familles de victimes. Celles-ci se battent depuis des années pour tenter de faire avancer les dossiers. Pour l'instant, elles restent prudentes et attendent de voir ce qui va sortir de cette audience.