Pascal Mailhos, préfet de Bourgogne, entendu par la justice dans l'affaire de l'IGS (police des polices).
Bourgogne: le préfet entendu par la justice
Le préfet de Bourgogne Pascal Mailhos, a été placé sous statut de témoin assisté, révéle le qutodien Le Monde, il est soupçonné d'avoir signé des arrêté de suspension de fonctionnaires, et 'avoir eu connaissance d'éléments judiciaires secrets, dans une enquête truquée manée par l'IGS.
Pascal Mailhos, préfet de Bourgogne et ancien patron des renseignements généraux, a été entendu par les juges dans l'affaire de l'Inspection Générale des Services. "La police des polices" étant soupçonnée d'avoir truqué une procédure, pour impliquer trois hauts fonctionnaires réputés proches de la gauche, lors de la présidentielle de 2007.
Pascal Mailhos, préfet de Bourgogne, a été placé sous le statut de témoin assisté, à mi-chemin entre celui de témoin et de mis en examen. Michel Gaudin, préfet de Paris, a également été placé sous statut de témoin assisté, selon Le Monde. Ils avaient tous les deux signé les arrêtés de suspension des fonctionnaires. La justice les soupçonne d'avoir eu connaissance d'éléments judiciaires secrets, écrit le quotidien. Les fonctionnaires ont également saisi le Conseil supérieur de la Magistrature sur le cas de la juge qui avait décidé des mises en examen. L'enquête de justice a mis au jour de nombreuses irrégularités, selon Le Monde, notamment des procès-verbaux truqués, des retranscriptions d'écoutes téléphoniques caviardées, des déclarations déformées et des pressions sur les témoins.
Selon Le Monde, l'Inspection générale des services (IGS, police des polices parisienne) est soupçonnée d'avoir truqué une enquête portant sur un trafic de titres de séjour pour mettre en cause le directeur de la police générale d'alors, Yannick Blanc, son adjoint Bruno Triquenaux et Christian Massard, un policier affecté à la sécurité de l'ex-ministre socialiste de l'Intérieur, Daniel Vaillant.
Au total, quatre fonctionnaires avaient été mis en examen dans cette affaire avant d'être innocentés par la cour d'appel de Paris en janvier 2011, selon le quotidien. Ils avaient été suspendus de leurs fonctions. Yannick Blanc, qui avait été placé en garde à vue mais pas mis en examen, a confirmé à l'AFP les révélations du Monde et les procédures en cours. "Je n'ai aucune preuve qu'il s'agisse d'un coup monté politique. Je pense plutôt à un dérapage de l'IGS motivé par une vision politique des choses", a-t-il expliqué. M. Blanc voit dans cette affaire le "zèle" des responsables de l'IGS de la préfecture de police. "Aucun élément ne me permet de mettre en cause le préfet de police. Je pense que le préfet de police a été lui-même intoxiqué", a-t-il dit.
4 juges d'instruction participent à 6 enquêtes
Le parquet de Paris, joint par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire sur ces informations, révélées par Le Monde, et confirmées par un des hauts fonctionnaires,Yannick Blanc, aujourd'hui directeur de cabinet adjoint du président socialiste de
Dans un communiqué, la préfecture de police de Paris a estimé que "le fonctionnement et l'impartialité" de ses services, "ainsi que le préfet de police", ont été mis en cause par des "allégations infondées", sans exclure un "droit de réponse" voire des "suites judiciaires appropriées". La PP n'a pas souhaité préciser ce qu'elle entendait par "allégations infondées", et n'a pas confirmé ni infirmé l'audition de M. Gaudin.