Une centaine de personnes se sont rassemblées place de la Libération samedi 11 février 2012
La signature d'un accord international sur la contrefaçon suscite une vague de protestations chez les internautes. Ils se sont réunis à Dijon ce samedi après-midi à 14 h.
Les internautes protestent contre la signature de l'accord ACTA (Anti-Counterfeiting Trade Agreement). Ce texte a été signé le 26 janvier dernier à Tokyo par 22 gouvernements européens.
Cet accord est destiné à lutter contre la contrefaçon de manière très large, depuis les médicaments et autres marchandises, jusqu'au téléchargement illégal sur l'internet. C'est ce dernier volet qui suscite des protestations massives. Les détracteurs d'ACTA le jugent trop imprécis, laissant la voie à des abus de la part des propriétaires des droits d'auteurs.
Le texte a été négocié entre l'Union européenne, les Etats-Unis, le Japon, le Canada, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, Singapour, la Corée du Sud, le Maroc, le Mexique et la Suisse.
On observe aussi une levée de boucliers aux Etats-Unis contre les projets des lois antipiratage dits PIPA ("Protect Intellectual Property Act") et SOPA ("Stop Online Piracy Act").
"Observer vos moindres faits et gestes"
"L'ACTA (Accord commercial anti contrefaçon) vise officiellement à progéger la propriété intellectuelle au niveau international. Il suffira alors d'échanger une information copyrightée pour voir son accès internet supprimé et écoper de poursuites judiciaires", expliquuent les Anonymous.
"Afin de vérifier que vous n'échangez aucun contenu soumis au droit d'auteur, l'ACTA devra recourir à l'utilisation de DPI (Deep Package Inspection). Vos fournisseurs d'accès à internet devront vérifier toutes les données envoyées et reçues sur votre ordinateur. Autrement dit observer vos moindres faits et gestes", déclare le mouvement.