Les opposants au nucléaire ont manifesté à Belleville-sur-Loire, à la limite de la Nièvre.
Une chaîne humaine a été organisée devant la centrale samedi 11 février 2012. Il s'agissait d'une répétition en vue de l'appel national lancé pour le 11 mars prochain.
Dimanche 11 mars 2012, ce sera le 1er anniversaire de l’accident de Fukushima. Pour commémorer cet événement, le réseau Sortir du Nucléaire, qui fédére 932 associations et partis politiques, va organiser une mobilisation nationale.
Celle-ci prendra la forme d'une chaîne humaine de 230 km entre Lyon et Avignon.
Les manifestants souhaitent ainsi peser sur le débat des présidentielles. Sortir du nucléaire, c’est possible, estiment-ils. "D’autres pays européens le font, pourquoi pas nous ?", arguent ces opposants.
Ceux-ci rappellent que l'accident de Fukushima est loin d'être réglé. On vient d'apprendre que la température sur un des réacteurs de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daiichi est montée au-dessus des nouvelles normes de sécurité. La température est donc supérieure au maximum des 80 degrés désormais recommandés par les autorités japonaises de sûreté nucléaire, ce qui a obligé l'opérateur à informer le public et les agences gouvernementales.
Un mouvement d'opposition populaire
Le séisme et le tsunami qui ont dévasté le 11 mars 2011 la région du Tohoku, dans le nord-est du Japon, ont fait quelque 19 000 morts. Ils ont déclenché l'accident nucléaire de Fukushima, le pire depuis celui de 1986 à Tchernobyl.
En raison de l'élévation du niveau des radiations, des dizaines de milliers de personnes habitant aux alentours de la centrale située à quelque 220 km au nord-est de Tokyo, ont dû abandonner leur foyer. Plusieurs d'entre elles ne savent toujours pas quand elles pourront regagner leur domicile.
La grande majorité des 54 réacteurs nucléaires japonais sont arrêtés du fait d'un mouvement d'opposition populaire provoqué par la crise de Fukushima.