"Les policiers allaient très, très vite"

Vincent et son amie Catherine se trouvaient au carrefour quand 3 lycéennes ont été fauchées mardi 15 mai 2012

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Ce couple de Dijonnais a assisté à l'accident qui s'est produit à l'angle du boulevard du Castel et de la rue Daubenton à l'heure où les élèves faisaient leur rentrée dans l'établissement un peu avant 8 h du matin.

Un véhicule de police, qui partait en intervention avec son gyrophare et sa sirène allumés, a grillé un feu rouge. Il a alors percuté une voiture qui, elle, passait au feu vert. Lors du choc, le véhicule de police a été projeté un peu plus loin et il a été heurter trois jeunes filles qui étaient sur le trottoir. Les lycéennes ont été blessées, dont l'une très grièvement.
 

Une enquête judiciaire est en cours pour établir les circonstances exactes de l'accident. Le syndicat de police SGP-FO a immédiatement réagi : "selon la loi, un véhicule de police en intervention, qui a activé sa sirène et son gyrophare, est totalement prioritaire", estime Christophe Fernandez, secrétaire départemental d'Unité police SGP-FO (premier syndicat de gardiens de la paix).

"Le véhicule de police est passé au feu rouge" a confimé le procureur de la République. "Le conducteur de l'autre véhicule (un Picasso), lui, est passé au vert, mais vraisemblablement n'a pas entendu, ni vu le signal lumineux", a précisé Eric Lallement.

Il n'y n'avait pas de marge de manoeuvre

 En entendant ces déclarations, un couple d'automobilistes qui se trouvait juste derrière la conductrice du Picasso a décidé de témoigner. "On allait s'engager puisque c'était vert", raconte Catherine. Vincent m'a dit : "il y a une sirène, un girophare. Est-ce que tu les vois ?". J'ai dit : "ils arrivent". C'est là que j'ai vu les policiers arriver très, très vite et ne pas marquer de ralentissement au niveau du feu, alors que c'était une heure de forte affluence.

Le  Picasso était engagé, il y avait beaucoup de véhicules, il n'aurait pas pu manoeuvrer ou reculer. Et surtout, avec le véhicule de police qui allait très vite, il n'a pas eu le temps de réagir. La dame qui était au volant n'a pas eu le temps de faire quoi que ce soit, elle n'avait pas de marge de manœuvre. On attribue tous les torts à cette conductrice qui est entrée en collision avec le véhicule de police, mais la scène à laquelle nous avons assisté n'est pas celle-là", conclut le couple.

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