Les seniors ne cessent de repousser leurs limites sur le marathon, indique une étude de l'université de Bourgogne
Une étude de l'Inserm-université de Bourgogne montre que les meilleurs marathoniens de plus de 65 ans et marathoniennes de plus de 45 ans ne cessent d'améliorer leur performance depuis 30 ans.
Ce sont les résultats assez inattendus qu'ont trouvés Romuald Lepers et Thomas Cattagni après avoir analysé l'évolution des performances des coureurs âgés de 20 à 80 ans au marathon de New York, au cours de ces 30 dernières années. Les meilleurs marathoniens de plus de 65 ans et marathoniennes de plus de 45 ans ne cessent d'améliorer leur performance depuis 30 ans.
Pour mener à bien leur étude, récemment parue dans la revue américaine AGE, les chercheurs ont analysé les performances chronométriques des concurrents du marathon de New York selon l'âge (de 20 à 79 ans) et le sexe sur la période 1980-2009.
Sur un temps moyen réalisé sur marathon de 3h 50min, les hommes de 65-69 ans ont par exemple gagné 8 minutes entre les décennies 1980-1989 et 1990-1999, et 7 minutes entre les décennies 1990-1999 et 2000-2009.
De même, pour les femmes, la moyenne des temps a diminué significativement dans les catégories d'âge supérieures à celle de 45-49 ans. Par exemple, la performance moyenne des 55-59 ans s'est améliorée de 33 minutes entre les deux décennies 1980-1989 et 1990-1999 (sur un temps de course moyen de 4h20), et de 8 minutes supplémentaires entre les deux décennies suivantes (1990-1999 et 2000-2009).
De l'exercice physique pour bien vieillir
Ces dernières années, l'écart de performance entre les hommes et les femmes s'est stabilisé quel que soit l'âge, ce qui suggère que le déclin des fonctions physiologiques avec l'âge est similaire quel que soit le sexe.
En tout cas, pour les chercheurs, ces premières données sur les athlètes de plus de 40 ans contribueront, ajoutées à d'autres, à mieux comprendre la place de l'exercice physique dans la contribution au "bien vieillir".