Les surveillants ont bloqué l'accès à l'établissement pénitentiaire mercredi 4 avril 2012
Dans l'Yonne, comme dans de nombreux départements de l'Hexagone, le personnel des prisons a manifesté pour réclamer des recrutements et de meilleurs salaires.
A 18 jours de l'élection présidentielle, les surveillants ont décidé de se faire entendre. L'établissement de Joux-la-Ville est prévu pour accueillir 600 détenus condamnés, hommes et femmes. Mais, le personnel a toujours plus de détenus à encadrer. Les surveillants estiment que leur situation s'est encore aggravée depuis qu'une nouvelle mission leur a été confiée : ils sont chargés de l'escorte des extractions judiciaires qui, jusqu'en 2010, était faite par les forces de l'ordre.
Du côté du ministère de la Justice, on se dit "conscient que l'augmentation du nombre de détenus et l'attribution de nouvelles missions aux surveillants peuvent générer des tensions". Tous ces thèmes, y compris les questions de revalorisation statutaires et indemnitaires, seront discutés dans les groupes de travail sur le métier de surveillant récemment mis en place, indique le gouvernement.
A l'appel du syndicat Force Ouvrière, le centre de détention de l'Yonne devrait de nouveau être bloqué demain jeudi 6 avril, tout comme celui de la Nièvre.
