Une PME basée à Paris et Hong Kong serait prête à racheter la centrale au charbon à l'allemand EON
Alors que le propriétaire de la centrale au charbon Lucy III de Montceau les Mines (Saône et Loire) avait annoncé en juin dernier la fermeture à moyen terme de cinq unités de production d'électricité à charbon en France, une offre de reprise pour quatre d'entre elles lui a été adressée.
Le repreneur potentiel serait une PME basée à Paris et Hong
Kong, du nom de Sparkling Capital ont indiqué nos confrères du Le Figaro ce samedi. L'offre concerne les centrales d'Emile Huchet (Saint-Avold, Moselle), de Hornaing
(Nord) et de Lucy (Montceau-les-Mines, Saône-et-Loire). Sparkling Capital, qui exploite sept gisements de charbon en Indonésie, s'est engagé à maintenir les 365 emplois de ces sites. Le numéro un allemand de l'énergie avait indiqué en juin que ces unités ne seraient plus rentables à partir de 2013 en raison des tensions sur les prix du charbon, de la mise en service de nouveaux moyens de production et du fait que les émissions de gaz carbonique deviendront payantes en 2013.
Projet de reprise sur fond de crise sociale
Le 23 février dernier les salariés s'étaient mobilisés pour protester contre l'annonce de fermeture
Le personnel avait protesté contre la fermeture annoncée du site en avril 2013 et non en 2015 comme la direction l'avait assuré initialement. Les salariés avaient également pointé tout l'intérêt de garder Lucy en fonctionnement, la centrale ayant tourné à plein régime lors de la période de grand froid du début d'année. La centrale avait été mobilisée comme source d'appoint afin de faire face à la forte demande d'énergie.
Cette offre de reprise intervient à quelques jours d'un Comité Central d'Entreprise, qui doit se dérouler en début de semaine au siège français d'EON à Paris. Les salariés de Lucy ont déjà prévu de s'y rendre pour manifester.