"Il ne s'agit pas d'abandonner le nucléaire", il faut le "rééquilibrer", estime le ministre du Redressement productif
Voilà qui ne va pas améliorer les relations du PS avec EELV (Europe Ecologie Les Verts). Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, pense que "le nucléaire est une filière d'avenir", tout en reconnaissant qu'il faut qu'il soit "rééquilibré".
L'ancien président du conseil général de Saône-et-Loire connaît bien le dossier du nucléaire, qui représente plus de 10 000 emplois en Bourgogne. "Avec une augmentation continue de la consommation des ménages et industrielle, même en maintenant notre parc de centrales actuel", la question est de savoir "si nous allons continuer à investir", a-t-il indiqué dimanche 26 août 2012 sur BFM TV. "Pour ma part, je considère que le nucléaire est une filière d'avenir".
Interrogé sur les promesses du candidat François Hollande de réduire le nucléaire en France, Arnaud Montebourg a affirmé que "la réduction (du nucléaire) se conjugue dans une équation à deux chiffres : la quantité de ce que l'on consomme chaque année, qui augmente, et l'offre".
"Nous avons besoin d'énergie et pas trop chère", a-t-il dit, et "la France a un atout extraordinaire entre ses mains (avec ses centrales nucléaires, ndlr) qui lui a permis de bâtir son industrie". Grâce au nucléaire, l'industrie française a pu "passer les épreuves, y compris les chocs pétroliers, la crise...", a-t-il ajouté, "c'est une énergie abordable".
Il a indiqué que plusieurs pays européens revenaient vers le nucléaire, "même le Royaume-Uni, droite, gauche confondues". "Nous participerons aux appels d'offres", a-t-il assuré.
Non à la sortie du nucléaire, c'est aussi la position du président de la République François Hollande et celle de nombreux élus socialistes, comme par exemple Christophe Sirugue, député-maire de Chalon-sur-Saône. |