Montebourg demande à l'Etat de s'expliquer

Le transfert de la Route Centre Europe Atlantique (RCEA) au département de Saône-et-Loire se fera-t-il ou non ?

Arnaud Montebourg, président du conseil général de Saône-et-Loire, a écrit à la ministre des Transports ce lundi 13 février 2012. Il lui demande des précisions sur les moyens qu'elle compte mettre en oeuvre pour financer la mise à deux fois deux voies de la RCEA.

Voici la lettre adressée par Arnaud Montebourg à Nathalie Kosciuko-Morizet, ministre des transports :


"48 heures à peine après avoir reçu votre courrier dans lequel vous m'indiquiez être disposée à examiner les conditions d'un transfert de la Route Centre Europe Atlantique (RCEA) au département ainsi que des recettes de l'écotaxe destinées à financer sa mise à deux fois deux voies, vos propos sont démentis dans la presse par vos collaborateurs (article des Echos en date du 10 février 2012)".

D'un côté, vous m'écrivez considérer que la position alternative du conseil général, sous réserve de trouver un accord acceptable entre nous, "pourrait constituer, pour les habitants de Saône-et-Loire, une solution alternative intéressante à la mise en concession de la RCEA, de l'autre vos collaborateurs s'autorisent à déclarer : "le président du conseil général fait semblant de ne pas comprendre. Même si nous avons accepté d'observer sa proposition, nous restons sur la piste de la concession".

Que dois-je comprendre ? Qu'on cherche à duper les Saône-et-Loiriens ? Je crains,  malheureusement,  de l'avoir parfaitement saisi.

La proximité des élections

Comment considérer, en effet, valablement votre offre de discussions si votre intention n'est pas d'examiner loyalement la proposition du département mais de la disqualifier pour mieux imposer la concession et les péages que 95% des Saône-et-Loiriens rejettent.

En juin dernier déjà, je vous avais demandé de bien vouloir me communiquer les rapports et documents sur la base desquels vous aviez écarté la proposition du département au profit de la solution d'autoroute à péages. Près de huit mois plus tard, votre silence comme les propos de vos collaborateurs me laissent penser que ceux-ci n'existent pas, et pour cause, ni vos services, ni vous même n'avez jamais sérieusement étudié la proposition du département.
 
Comment ne pas craindre aujourd'hui la duplicité de votre démarche. La proximité des élections présidentielles et législatives n'autorise pas tout pour sauver deux députés. Je vous demande instamment, dans le respect des règles républicaines, de confirmer vos intentions d'examiner de bonne foi et dans l'intérêt général la proposition formulée il y a plus d'un an déjà par le conseil général. Toute autre attitude serait indigne de votre fonction."

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