La déclaration d'Arnaud Montebourg jugeant que le nucléaire est une filière d'avenir passe mal chez Les Verts
C'est "une profession de foi en décalage total avec la réalité" estime Denis Baupin, vice-président d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) de l'Assemblée nationale.
"Le nucléaire est une filière d'avenir" même s'il faut qu'il soit "rééquilibré", a déclaré dimanche 26 août 2012, sur BFMTV, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif et ancien député de Saône-et-Loire où le nucléaire est un secteur économique important.
"Le ministre du redressement productif a déclaré que le nucléaire serait une filière d'avenir. Une profession de foi en décalage total avec la réalité. Partout dans le monde, au contraire, le nucléaire est en déclin", écrit dans un communiqué le député de Paris. Ce dernier poursuit en énumérant : "abandon en Allemagne, en Belgique, en Italie, abandon de fait au Japon, remise en question des programmes de construction en Chine, aux Etats-Unis".
Des technologies dépassées
"Partout les Etats considèrent aujourd'hui que les risques et les coûts liés à cette énergie dépassent largement ses avantages supposés", poursuit Denis Baupin. Il cite des estimations de la Cour des comptes selon lesquelles "un accident type Tchernobyl ou Fukushima" coûte "entre 600 et 1.000 milliards d'euros".
"Le redressement productif ne passe pas par l'acharnement thérapeutique sur des technologies dépassées". "La filière nucléaire doit préparer son avenir : le démantèlement", ironise le vice-président d'EELV.
Durant la campagne présidentielle, François Hollande avait promis d'engager "la réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75% à 50% à l'horizon 2025", conformément à l'accord électoral qui avait été négocié dans la douleur entre le PS et les écologistes d'EELV. Ces derniers défendaient une sortie du nucléaire. |