Les départements droitiers et très tertiarisés du sud-est ont voté massivement pour le député bourguignon.
Selon une étude de l'Ifop publiée mardi 3 janvier 2012, Arnaud Montebourg n'a pas réussi à séduire l'électorat populaire avec la "démondialisation" lors de la primaire socialiste.
La participation à la primaire PS a été la plus forte dans les départements les plus urbanisés et dans les fiefs des candidats, indique cette étude de l'Ifop. L'étude compare le nombre de votants, non au corps électoral global, mais au nombre de voix recueillies par Ségolène Royal au premier tour de la présidentielle de 2007.
Il en résulte que la participation à la primaire a été importante en Corrèze, fief de François Hollande, en Saône-et-Loire, où est implanté Arnaud Montebourg, et dans le Tarn-et-Garonne, bastion du PRG Jean-Michel Baylet. Les départements à fort encadrement du PS, comme l'Aude et l'Ariège, ont également beaucoup voté.
En revanche, les zones de faible participation sont essentiellement les départements en crise, comme l'Aisne ou la Haute-Marne, et les banlieues populaires, Garges-les-Gonesse, Bobigny, Trappes, Vénissieux, Vaulx-en-Velin, La Courneuve...
Arnaud Montebourg, "surprise de ce scrutin"
Arnaud Montebourg, "surprise de ce scrutin" écrit l'Ifop, a enregistré un score relativement significatif dans la plupart des départements. "Alors que ce dernier visait clairement les suffrages des électeurs populaires par son discours sur la démondialisation et le protectionnisme, ce sont (hormis en son fief bourguignon) d'abord les départements droitiers et très tertiarisés du sud-est qui ont voté pour lui, quand les territoires en voie de désindustrialisation de la France du nord-est ont plus faiblement voté pour lui (et d'une manière générale ont, on l'a vu, moins participé aux primaires", observe l'étude.
Au second tour, souligne l'Ifop, François Hollande et Martine Aubry ont bénéficié tous deux bénéficié de reports du vote Montebourg, avec un avantage à François Hollande.
Une ligne ligne Le Havre/Valence/Perpignan
Comme les autres candidats, la carte du vote en faveur de François Hollande "est très structurée autour de son fief", la Corrèze, souligne l'Ifop. "Il n'est pas inintéressant, souligne l'Ifop, de constater que la plupart des départements les plus favorables à François Hollande sont situés à l'ouest de la fameuse ligne Le Havre/Valence/Perpignan".
Celle-ci, ajoute l'institut, "matérialise depuis plus de vingt ans la frontière entre une France de l'est, où le Front national enregistre de très bons résultats, et une France de l'ouest, moins touchée par la crise et la désindustrialisation, et moins concernée par l'insécurité et l'immigration, et plus réfractaire au vote Front national.
