Un hommage a été rendu mercredi 4 avril 2012 à Richard Descoings, créateur du campus dijonnais
En Bourgogne, comme partout en France, élèves et enseignants de Sciences Po ont rendu hommage à leur directeur, retrouvé mort à 53 ans dans une chambre d'hôtel de Manhattan.
"Tous ceux qui ont eu l’occasion de le rencontrer lors de ses visites régulières à Dijon connaissent l’attachement de Richard Descoings à cette antenne de Sciences Po en terre bourguignonne", a rappelé Lukáš Macek, directeur du campus européen – Europe centrale et orientale de Sciences Po Paris à Dijon.
"C’est grâce à ce visionnaire, à son goût de l’innovation, à son énergie et sa force de persuasion, à sa volonté d’ouvrir Sciences Po sur le monde, mais aussi à son ambition et ses convictions profondément européennes, qu’est né ce campus."
Un rassemblement a eu lieu à 14h, dans le jardin du campus, à Dijon. Un livre de condoléances sera disponible à l’accueil du campus pendant les jours qui viennent.
Richard Descoings, un réformateur
En quatre mandats, Richard Descoings a profondément réformé Sciences Po. L'école s'est ouverte à des élèves de familles pauvres et aux étrangers (40% du total actuel). Six campus, dont celui de Dijon, ont été créés en province. La hausse des droits d'inscription a été tempérée par des bourses et le concours d'entrée a été réformé, etc.
Richard Descoings "a marqué son temps en imposant une nouvelle vision plus démocratique, plus dynamique et ouverte du monde de la formation supérieure dans notre pays", a déclaré François Patriat, président du conseil régional de Bourgogne.
De son côté, Arnaud Danjean, député européen et conseiller régional de Bourgogne, a rendu hommage au créateur de l’antenne de Sciences-Po à Dijon. "Cet établissement innovant a permis à des dizaines de jeunes Bourguignons et Francs-Comtois de débuter leurs études supérieures dans un contexte à la fois stimulant et de proximité. Spécialisée sur l’Europe Centrale et Orientale, cette antenne accueille également chaque année de brillants étudiants de pays européens, et qui sont autant de ponts culturels et économiques vers cette « nouvelle » Europe."