La plus ancienne papeterie du Doubs a un mois pour trouver repreneur avant la liquidation judiciaire.
Il n'aura fallu que 3 ans pour faire passer les salariés de la papeterie de Novillars, de l'espoir né d'une reprise à l'angoisse de la liquidation judiciaire. Il ont néanmoins obtenu un délai d'un mois pour trouver un éventuel repreneur.
Un mois de plus pour espérer. Voilà ce qu'a donné le tribunal de commerce de Besançon aux salariés de la papeteire de Novillars. Un mois, où ils pourront continuer à travailler malgré la liquidation judiciaire, un mois pour tenter de convaincre d'éventuels repreneurs. La date butoir est fixée au 15 mai.
Créée en 1883, la papeterie Novillars est l'une des plus vieilles papeteries de la région. Elle avait déjà périclité en 2009, mais un actionnaire belge, Louis-Philippe Soenen, s'était posé en sauveur, redonnant l'envie d'aller plus loin aux 70 salariés de l'entreprise.
Le sauveur déçoit
Trois ans plus tard, janvier 2012, l'entreprise dépose finalement le bilan et est placée en redressement judiciaire. Les tensions sociales s'exacerbent. Le 27 mars, voilà l'actionnaire belge pris en otage par ses salariés, déçus de cette reprise qui n'aura mené à rien. Ils retiennent leur direction au sein de l'entreprise pour faire entendre leur voix et demander à leur patron de ne pas abandonner tout de suite.
Puis c'est l'audience au tribunal de commerce. La liquidation judiciaire est prononcée. Les salariés n'ont plus qu'à demander à la providence de leur envoyer un repreneur.