Polémique autour du halal et du casher

Les propos du Premier ministre suscitent embarras ou irritation en Bourgogne

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La polémique halal-casher en Bourgogne

Les propos du Premier ministre sur les traditions d'abattage des animaux ont choqué les communautés juives et musulmanes de la région. Celles-ci défendent leurs traditions religieuses qui sont, estiment-elles, garantes de leur foi.

Lundi 5 mars 2012, le Premier ministre a suggéré aux grandes religions de revenir sur les "traditions ancestrales" d'abattage rituel des animaux, qui ne correspondent plus "à grand-chose".

Cette polémique sur l'abattage rituel des animaux vient s'ajouter aux mauvais sondages et aux  interrogations de l'UMP sur les chances de rebond de son candidat. Les élus de la majorité ont le moral en berne.

L'ex-garde des Sceaux, Rachida Dati, en conflit ouvert avec le Premier ministre à Paris, y est allée franco : "François Fillon mélange tout (...) Les Français doivent connaître les modes d'abattage des animaux", mais là, "il s'immisce dans les pratiques religieuses, sort de son rôle", a déclaré l'euro-députée originaire de Saône-et-Loire.

"C'est comme s'il allait à la télé pour dire "On va réécrire l'Ancien Testament et le Coran." Les rites religieux, ça ne regarde pas la République ! Et pourquoi pas interdire le Carême?", s'est emporté un responsable UMP.

Colère des juifs et des musulmans

Les propos de François Fillon ont aussi choqué les communautés juives et musulmanes de Bourgogne. Celles-ci défendent leurs traditions religieuses et espèrent des excuses.

"Ce sont les rites qui maintiennent cette foi millénaire", déclare Simon Sibouny, rabbin de Dijon. De son côté, Mohamed Ateb, président de la Jeunesse musulmane, regrette qu'à "chaque période électorale, on assiste à un phénomène de stigmatisation des musulmans. Cela conduit à dresser une partie de la nation contre l'autre et c'est celle qui est la plus fragile qui subit", dit-il.

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