Pour aller travailler ou étudier, les Bourguignons émettent 474 000 tonnes de CO2 par an.
Les Bourguignons préfèrent se déplacer en auto
A Dijon, la plupart des trajets en voiture sont très courts : moins de 5 km. Qu'ils soient jeunes ou plus âgés,de nombreux Dijonnais parcourent ces petites distances avec leur véhicule, au lieu de prendre les transports en commun.
La France s'est fixé pour objectif de diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. En Bourgogne, où la voiture reste le mode de déplacement privilégié, le bilan peut être largement amélioré.
Un Bourguignon émet environ 128 grammes de CO2 par kilomètre, alors que la moyenne est de 120 grammes en France métropolitaine. Notre région se classe seulement au 12e rang des régions françaises les moins émissives.
Cela s'explique notamment par "une moindre utilisation des transports en commun et par un parc de véhicules un peu plus ancien et par conséquent plus émissif", explique l'Insee.
"La Bourgogne est une région vaste, dont la population est relativement dispersée sur le territoire, alors que les emplois et établissements de formation sont concentrés. Les Bourguignons font donc partie des Français qui effectuent les plus longs trajets. Un actif ou un étudiant réside à 15 km en moyenne de son lieu de travail ou d'études."
Le réchauffement climatique
Outre les modes de transports, l'émission de CO2 dépend aussi du nombre d'habitants présents sur un espace donné. Les habitants des villes centres sont à l’origine de l’émission des plus gros volumes de dioxyde de carbone. Ainsi, "les 85 000 actifs et étudiants dijonnais rejettent 30 000 tonnes par an dans l’atmosphère pour effectuer leurs déplacements dans ou à l’extérieur de Dijon. Cela représente 6 % du volume total émis dans la région", indique l'Insee.
A noter d'ailleurs qu'en Bourgogne 13 des 15 liaisons les plus émissives en Co2 sont dues à des déplacements de ou vers la commune de Dijon. Les émissions sont aussi importantes dans les autres grandes villes de la région : Chalon-sur-Saône (8 600 tonnes par an), Auxerre (8 300), Mâcon (7 500), Nevers (6 500) et Sens (5 000).
Quelles solutions ? Des efforts s'imposent car le dioxyde de carbone représente un enjeu essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique de la planète. L'étude, réalisée en partenariat avec la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), préconise donc un recours accru aux transports en commun, au vélo et au covoiturage pour alléger le bilan carbone. |