F.Rebsamen réagit après l'annonce dans l'article du Monde de l'implication de Pascal Mailhos dans l'affaire de l'IGS.
François Rebsamen, président du groupe PS au Sénat, maire de Dijon, réagit après l'annonce dans l'article du quotidien Le Monde, de l'implication du préfet de Bourgogne, Pascal Mailhos, dans l'enquête sur l’Inspection générale des services (IGS) soupçonnée d'avoir truqué une enquête portant sur un trafic de titres de séjour.
Le président du groupe PS au Sénat, François Rebsamen, a jugé mercredi 11 janvier 2012 que si se confirmaient les soupçons de procédure truquée afin d'écarter des fonctionnaires réputés de gauche, cela dénoterait l'"utilisation par un clan, le clan des amis du +patron+, des services de police à des fins partisanes". "Si les faits sont avérés, un service d'inspection générale (IGS: la police des polices), un des grands corps du ministère de l'Intérieur, a pu être utilisé, son activité détournée, encouragé à fabriquer de fausses preuves, afin de salir des fonctionnaires à qui on n'avait rien à reprocher", s'est offusqué le maire de Dijon, proche de François Hollande.
"Où est le niveau de responsabilité dans le déclenchement de cette manipulation? Est-ce le fait de directeurs de services zélés qui ont cru bien faire pour faire plaisir au patron? Qui était le patron au ministère de l'Intérieur à l'époque? Est-ce que ça s'est passé au niveau subalterne? Je l'imagine mal", a poursuivi François Rebsamen, chargé de la sécurité dans l'équipe de campagne du candidat à la présidentiel.
Les faits se sont déroulés dans le contexte de la campagne présidentielle de 2007. Nicolas Sarkozy a été ministre de l'Intérieur de 2005 à 2007. "Est-ce que ceux qui ont commandité une telle manipulation ont mesuré l'importance de ce qu'ils faisaient?", s'est encore interrogé François Rebsamen. "Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a sûrement des informations intéressantes vu qu'il était alors le secrétaire général du "patron", Nicolas Sarkozy, une fois celui-ci installé à l'Elysée, selon le sénateur-maire de Dijon.
"Cela va sûrement nous amener à accélérer notre réflexion sur la réorganisation des services d'inspection. C'est une affaire grave, dommageable, qui augurait mal de la République irréprochable", a-t-il conclu.