Le responsable des soins palliatifs de Besançon préside l'observatoire national de fin de vie.
C'est le
D'après le premier Ministre, le programme mis en place entre 2008 et 2012 permet d'améliorer l'accompagnement des personnes en fin de vie et de rattraper son retard vis à vis d'autres pays européens.
Dans son communiqué, le gouvernement précise que 20 nouvelles unités de soins palliatifs ont été mises en place, 2000 lits supplémentaires ont été créés depuis le début de ce programme.
L'observatoire, créé en février 2010, a été justement chargé d'"étudier les conditions de la fin de vie et des pratiques médicales qui s'y rapportent et d' indiquer les besoins d'information du public et des professionnels ainsi que le besoin de recherche dans ce domaine". Il est présidé par le Professeur Régis Aubry, chef de service des soins palliatifs au CHU de Besançon. Ce médecin bisontin a lancé en 2006 le plan national de développement des soins palliatifs et de l'accompagnement de fin de vie. La "Maison de vie", site expérimental situé à Besançon, est justement une des pistes pour améliorer cette prise en charge.
Selon le premier Ministre la "loi Leonetti de 2005 donne de très larges possibilités pour mieux répondre à des situations humaines difficiles. La priorité est de mieux faire connaître ces dispositifs aux professionnels de santé comme à l'ensemble de nos concitoyens, sans qu'il y ait besoin de nouvelles évolutions législatives".
Ce rapport tombe en pleine campagne électorale, période pendant laquelle les candidats à la présidentielle sont interpellés sur la légalisation éventuelle de l'euthanasie. Lors d'une récente interview accordée au journal La Vie, le professeur Aubry estimait que la proposition du candidat du parti socialiste François Hollande était ambigüe mais qu'elle ne fermait pas le débat. L'association pour le droit de mourir dans la dignité, elle, a très rapidement réagi à la déclaration de François Fillon en qualifiant ce premier rapport de l'observatoire de "brûlot anti-euthanasie" et en critiquant la composition de cet observatoire. Ce mercredi, Le Parisien révèle que Marie de Hennezel a démissionné de l'Observatoire, jugeant ce rapport insatisfaisant . Interrogé sur France Inter, le professeur Aubry, a précisé que cet observatoire ne devait pas prendre de position partisane. Le médecin bisontin souhaite que la publication de ce rapport soit un premier pas vers l'organisation d'un débat public sur la question épineuse de la fin de vie; pour Régis Aubry aucune loi ne peut résoudre toutes les situations et il se refuse à réduire le débat à la simple question d'être pour ou contre l'euthanasie.
Le professeur Régis Aubry sera l'invité de notre journal de 19 heures ce jeudi 16 février.