L'entrevue, qui a eu lieu mardi 12 juin 2012, a porté sur les conditions d'accueil des demandeurs d'asile
Le sénateur-maire de Dijon a rencontré le ministre de l’Intérieur, pour évoquer les conséquences de la régionalisation de l’instruction des dossiers des migrants.
On compte plus d'un millier de demandeurs d'asile à Dijon. Certains se retrouvent à la rue, car les centres d'accueil ne peuvent plus faire face à cet afflux. Un squat ouvert en janvier dernier à l'ancien internat de l'Ecole des Greffes abrite actuellement 311 étrangers, qui s'entassent à 15 ou 30 par chambre.
Cette situation est née de la régionalisation de l'instruction des dossiers. En clair, la loi impose aux demandeurs d'asile de déposer leurs dossiers en préfecture de région. Ils ne peuvent plus accomplir leurs démarches dans d'autres villes de Bourgogne, comme c'était le cas auparavant. Conséquence : la capitale régionale est débordée par l'arrivée croissante de réfugiés, qui ne peuvent être accueillis dans des conditions décentes.
Un accueil favorable de la part du ministre
"Lors de cette rencontre, le sénateur-maire de Dijon a fait part au ministre de sa volonté que soit trouvée une solution dans le respect des personnes. François Rebsamen a également réaffirmé que Dijon n’a ni la vocation, ni la capacité à accueillir un nombre aussi important de demandeurs d’asile, qui doivent être logés décemment par l’Etat et dont les enfants doivent être scolarisés.
Il souhaite, en parfait accord avec le préfet de région, que désormais les demandeurs d’asile soient répartis sur d’autres centres d’accueil de la région (Mâcon, Nevers, Auxerre) et dans les départements de Haute-Marne ou du Jura, et que, dans le même temps, les procédures de traitement de leur dossier soient accélérées, conformément à l’engagement du Président de la République.
L’intervention a reçu un accueil favorable de la part du ministre, qui fera connaître prochainement ses propositions au sénateur-maire de Dijon", conclut le communiqué de la ville de Dijon.